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Posté par Lydia M. le 28.5.03
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VracComme j'ai peu de temps pour gratifier mes fidèles lecteurs de contributions quotidiennes (overbookée, à un point), je vais être obligée d'aborder plusieurs sujets (de fond, comme d'habitude) les uns à la suite des autres. Les petits tracas quotidiens et mon grand retour sur la scène internationaleJe commencerai par un bref retour sur le jouli travail : la machine à café à dosettes a déjà été réparée trois fois, la clim est bloquée à 12 degrés (je suis en pull), Totor est rentré pour la 1ère fois dans mon bureau avant-hier ( "Ah dis donc, je n'tais jamais venu, mais c'est fou ce que tu es bien installée !"), la moquette est tâchée, il y a quotidiennement des fuites d'eau, qui donnent l'occasion à notre chef des gommes de nous envoyer des mails pour nous dire de ne pas utiliser les cabinets du fond (et bien sûr, c'est ce moment précis que Sly choisit pour aller couler un bronze dans les cabinets du fond, fort logiquement), ça sent la merde de chien subtilement mêlée des vieux relents de de pisse de clodo et de vomi de junkie devant l'entréee, etc, etc. Tout ça est finalement bien normal. Ce qui l'est moins, c'est l'obstination de Juanita à m'obliger à faire mon grand come back dans le milieu professionnel. Après avoir été assignée à résidence pendant à peu près deux ans, je suis aujourd'hui très sollicitée, tel un grand gourou international : JB me demande mon avis (et ça tombe bien car moi aussi, très souvent, j'ai un avis sur tout, surtout sur les moules à crumble) par mail, cinquante fois par jour, m'envoie à des réunions. J'ai même eu la visite de JB en personne, dans mon bureau (avant Totor). C'est dire. Je suis mûre pour aller participer à "Retour gagnant", JB votera pour moi. Les lapines et les mulesJe poursuivrai avec l'analyse merveilleux document que j'ai reçu aujourd'hui, qui prouve que, décidément, l'INSEE sert à quelque chose : "la fécondité des étrangères en France : une stabilisation entre 1990 et 1999". Ce brillant 4 pages explique que les Africaines restent les championnes de la fécondité, surpassant d'assez loin les Tunisiennes, les Turques, les Marocaines et les Algériennes. On notera à cet égard que l'Afrique est donc "pays", peuplé de grosses lapines qui viennent ensuite pondre chez nous. Pourquoi parlé-je de mules dans mon intertitre ? Parce qu'hier, j'en chaussai une paire fort gracieuse hier, pour me rendre à un passionnant colloque, puisque, désormais, plus rien ne peut se faire sans moi. Les mules, c'est joli, ça ne fait pas de marque sur les talons, ce qui est un point fort. Par contre, quand on transpire comme moi, c'est un enfer : je pars de chez moi, j'emmène Timinus à l'école, tout va bien, je suis au sec. C'est à la sortie de l'école que les choses se gâtent : subitement, mes pieds (pas un sur deux, les deux en même temps) se mettent à perdre des milliards de micro-gouttes d'eau, devenant ainsi inexorablement glissants. Et là, personne ne peut se rendre compte de l'effort qu'il faut fournir pour ne pas paumer ses grolles dans le caniveau : le ripaton se recroqueville dans la chaussure, une vraie torture. A la fin de la journée, j'avais perdu quelques litres de transpiration et épuisé mon stock de pansements fluo. Un problème de chaussure, de fécondité, de fuites d'eau, de moule à tarte ? monblogamoi@hotmail.com
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Posté par Lydia M. le 19.5.03
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Ode à BernardaudEn mettant la table pour ma soirée de samedi dernier, je me suis aperçue avec horreur que même ma vaisselle en plastique est dépareillée. Une absence totale d'unité. Tout est un peu comme ça chez moi : rien ne va avec rien. La raison en est simple (d'après ma mère, mais elle disait ça pour rire !) : c'est parce que je ne me suis pas mariée. Pour avoir de la belle vaisselle, il faut donc passer la bague au doigt de quelqu'un. A bien y réfléchir, je ne suis pas certaine d'être tout à fait prête. Ca s'appelle Grand Versailles, et c'est tout à fait mon style
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Posté par Lydia M. le 15.5.03
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Moi aussi, je bouge mon corps Finalement, je suis comme BenoîtHier matin, j'ai eu un beau cadeau d'anniversaire (oui, c'était hier, et c'est très inconvenant de demander son âge à une dame !), puisque la RATP m'a offert une petite séance de marche à pied, bien revigorante ma foi. Pendant mon périple, j'ai eu l'occasion de côtoyer les masses laborieuses et c'était plutôt rigolo. Bien sûr, des dizaines de mecs qui faisaient leurs réunions de travail par téléphone, ces hommes en général trentenaires, sans lesquels notre beau pays n'avancerait pas, des types in-dis-pen-sables à leur entreprises, bref des gens qui travaillent pour de vrai (pas comme moi). Pour l'occasion, des tas de gens se sont remis au roller, et bravaient les mouvements sociaux d'un coup de patin mal assuré (les miens sont à la cave, sous un tas de vieilleries, pas de risque donc). Des râleurs, des vieilles dingues qui en ont profité pour cracher sur les noirs ("Et avec toutes ces allocations que vous touchez, vous faites aussi la grève, rentrez dans votre pays !"), et bien sûr, des bimbos de service, qui n'écoutent pas les infos et ont choisi ce jour précis pour étrenner leurs immondes talons aiguilles et leur micro jupes de pétasse ! Ce matin, la fête s'est poursuivie, puisque je suis allée en vélo dans le quartier des favellas où se trouve le joli travail. J'ai assisté à des gamelles en roller, car forcément, c'est pas comme le dimanche, où l'on peut patiner sur les quais ou autour des Invalides (c'est tout plat et il n'y a pas d'aspérités). J'ai pédalé au milieu de la foule, j'ai même utilisé ma sonnette pour virer les gens qui marchaient sur la route, alors qu'ensuite j'empruntais les trottoirs, ainsi que les sens interdits (méchante je suis, méchante je demeure, et encore plus sur un vieux vélo pourri turquoise). Le truc le plus chiant, c'est qu'il va falloir rentrer ce soir. PS : ça n'a rien à voir, mais Ronaldo, qui ressemblait déjà à un lapin, s'est transformé en trés gros lapin (bien payé en plus le salaud !).
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