Le blog à Lydia M.
Mes (més)aventures, ma vie, mon oeuvre. Du palpitant en veux-tu en voilà, forcément.
Un petit commentaire en privé ? mesaventures(at)gmail.com


 

Avant j'écrivais là :
Paris15.fr
Film à voir

Souvent je traîne par là :
(Suisse mais) Bon pour ton poil
So Tangibeule
Khazâd, feignant, l'a arrêté (mais en fait, non, mais en fait si)
Lelapin
Schtroumpfs
Wayne, feignant, comme Khâzad (mais en fait, non, mais en fait si)
Du bon miam
Yeux ouverts


 

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Les fins, c'est pas bien (souvent)
     Posté par Lydia M. le 14.6.13

En général, je n'aime pas quand les choses se terminent. Enfin, pas toutes les choses non plus, hein, faut voir à pas trop trop déconner.

Et là, tu vois, c'est la fin de l'année scolaire.
Fin du collège pour le plus grand, pour lequel, le coeur serré, je dois remplir des fiches de voeux pour le lycée... Le lycée... Je me revois, plus de 10 ans en arrière, l'accompagnant pour son premier jour d'école maternelle. Puis en école primaire... et puis, il y a 4 ans, quand on est arrivés à Nantes, aller l'inscrire au collège.
Bon dieu, que le temps passe vite.
Fin de l'école maternelle pour Lucien, qui, finalement, n'y aura passé que 2 ans. En septembre, il sera dans la cour des grands, à même pas 5 ans... Un passage éclair pour ce petit gars aux talents multiples, en espérant que l'on ne se trompe pas en lui faisant suivre ce chemin.
Et la fête de la crèche de Marius, qui y passera quand même encore une année... mais qui, lui non plus, n'est plus tout à fait un bébé.
Non, décidément, je n'aime pas ces périodes là. Les fêtes de fin d'année, ces petits rites initiatiques de passage à l'étape suivante, la chorale, les ventes de gâteaux, etc.
 Ce mois de juin qui file, qui plonge direct vers l'été, pendant lequel, si le climat n'est pas totalement déréglé comme en ce moment, tu habilles tes enfants plus légèrement, tu n'oublies pas la casquette pour le pique-nique, ni la petite bouteille d'eau...

Oui, je voudrais, un peu, figer le temps, garder mes garçons encore un peu petits. J'en profiterais aussi pour me sentir moins vieille, plus jeune.
Bref. J'arriverais sans doute, l'espace de quelques instants à ne plus me dire que j'ai désormais plus de temps derrière moi que devant.






Fragments d'enfance
     Posté par Lydia M. le 20.5.13

Depuis le temps que je roule ma bosse en ce bas monde, j'accumule, souvenirs, bons et mauvais, sensations, agréables, désagréables, voire douloureuses. Et comme j'ai une mémoire d'éléphant, les choses me reviennent, fréquemment, et en ce moment, plus que jamais, je suis nostalgique.

Rassure-toi, je vais t'épargner les couplets sur le temps perdu qu'on ne rattrape pas, sur l'enfance qui passe trop vite, les mauvais choix, les erreurs et les errements, les regrets, etc.
Mais comme je traverse une période difficile, et que je suis dans un trou noir, j'ai besoin de me raccrocher à ces fragments du passé. Ils me rappellent que j'existe et que je viens de quelque part.

J'aime assez l'idée de me souvenir de ce que je ressentais ou imaginais ou pensais dans certaines situations, et me rendre compte que, finalement, tout n'a pas fondamentalement changé.

Je me souviens de ce jardin, la première fois que j'ai fait connaissance avec notre maison, avec de l'herbe sèche qui m'arrivait presque jusque sous les bras.

Puis les hivers, pendant lesquels mon père faisait du feu dehors, près de l'ancienne pompe rouillée. Mes cheveux et mes vêtements sentaient la fumée. Bien des années plus tard, notre petite chatte sentait elle aussi bon la fumée quand elle rentrait de ses escapades. Comment oublier cette odeur ?

Et puis les printemps, où je guettais l'arrivée des violettes qui embaumaient. Je faisais des bouquets de primevères. J'étais fascinée par l'herbe fine et d'un vert tendre qui repoussait sous MON arbre. je cherchais des nids, je ramassais les coquilles d'oeufs si fragiles.

Et puis aussi, l'énorme cerisier qui bourgeonnait et fleurissait. Les cerises abîmées par les merles, et qui tombaient par terre. Les framboises dans le carré tout au fond. La balançoire, mes exercices de gym, la lecture dans l'herbe.

Les interminables parties de ping-pong, les goûters d'anniversaire dehors. Mon père qui se fâchait quand on faisait trop de bruit pendant ses consultations.

Les haies et les allées très sombres, là où je me faisais peur toute seule et où, adolescente, je fumais en cachette des cigarettes mentholées qui me faisaient tousser et tourner la tête.

L'école, les feuilles que je ramassais sur le chemin et que je collais dans des carnets, ces herbiers que je ne finissais jamais, les marrons qu'on se prenait parfois dans la tête pendant les récréations.
Et encore, le collège, la peur d'être trop petite. La solitude.
L'envie d'être celle qu'on trouve la plus mignonne (et ça n'arrivait jamais évidemment, puisque personne ne me remarquait vraiment). La honte d'avoir des poils sur les bras, du duvet au-dessus des lèvres. L'appareil dentaire à porter, la honte, encore. Et puis, quand même, les bons copains et les bonnes copines.
Je passe sur mes histoires de coeur : mes copines arrivaient toujours à leurs fins. Et moi, jamais. Aucun garçon ne m'a jamais dit être amoureux de moi. Je n'ai jamais eu de petit mot d'amour. Rien. Que dalle. Pendant de longues années, je pense m'être accrochée à ceux qui ne voulaient pas de moi. Ou ne m'avaient même jamais vue. J'ai fantasmé sur des histoires romantiques qui n'ont jamais commencé. Bref.

Tous les samedis soirs, on prenait la voiture et on allait dîner en famille à Paris. Pendant très longtemps au même restaurant. On allait aussi au cinéma, rue de la Huchette ou rue des Ecoles, voir des bons films en VO (comme j'étais petite en taille, souvent j'emmerdais le monde parce que je ne voyais pas les sous-titres). Odéon-Saint-Michel, le quartier de prédilection de mes parents, devenu quelques années plus tard le lieu de longues promenades, souvent seule. (ou mal accompagnée !) Pour aller à Paris, on prenait cette fameuse route, qui traversait des villes de banlieue : route bordée de pavillons anonymes, de petits immeubles, d'ateliers, de magasins, de restaurants, plus ou moins défraîchis. J'essayais de deviner qui pouvait bien habiter là, comment les gens vivaient, ce qu'ils faisaient au moment où l'on passait... aujourd'hui encore, je le fais, sur n'importe quelle route de France ou de Navarre... et il n'y a pas si longtemps, je me suis retrouvée sur cette route, et la mécanique de mon imagination est repartie, avec les mêmes interrogations, comme il y a... 35 ans !

Et puis encore, les vacances... Mes parents bougeaient, toujours. On a parcouru la France, dormi dans des hôtels rigolos, on s'est perdus dans des coins étonnants, fait des haltes inattendues dans des villages paumés, on est tombés en panne d'essence ou en panne tout court et avons toujours profité de ces pauses forcées.
Pendant longtemps, on a pris l'avion pour aller en Corse, parce que mes parents y avaient fait un séjour en hiver et étaient tombés sous le charme de l'île, qui à cette époque était un désert magnifique (où les touristes n'étaient pas les bienvenus). Les premières années, on louait une 4L, et on logeait dans un village de vacances où l'épicier venait en camionnette et le facteur en âne. On se baignait dans les grosses vagues, c'était assez dangereux d'ailleurs. On allait à Ajaccio manger des glaces sur le port et acheter des bouquins et des journaux dans une librairie du centre-ville.
J'y étais comme chez moi, j'en revenais aussi noire qu'un pruneau. J'avais peur de mourir en avion et j'étais malade en voiture, mais je détestais en partir. Quelques jours avant la date fatidique, je comptais : plus que trois jours, deux nuits, deux petits-déjeuners, un dîner sur le balcon, etc. J'étais tellement triste.
Rien n'a changé, j'ai toujours peur de mourir en avion (et je suis un peu moins malade en voiture), mais j'aime voyager par dessus tout.
Et d'ailleurs, ça me manque affreusement.

Mais je hais fermer les volets des maisons de vacances.


PS : comme disait Maxime Leforestier, dans sa belle Ballade des marguerites.

"J'ai connu le temps où coulent les enfances,
Tout doucement, au début de la vie.
Le temps de l'école, le temps de l'innocence
Et du chagrin, et du bonheur aussi.

J'ai laissé passer le temps qui va trop vite.
Si j'ai tout vu pendant quelques années,
Je n'ai pas connu le temps des marguerites.
Feuillues sont nées, feuillues se sont fanées.
Puis est arrivé le temps de mes ivresses,
De mes alcools aux mauvais souvenirs
Et les yeux gonflés, le temps de la paresse
Où l'on se tue à force de dormir
Et je suis resté, en attendant la suite,
Dans une vie de vide enrubannée.

Je n'ai pas connu le temps des marguerites.
Feuillues sont nées, feuillues se sont fanées.
J'ai connu le temps de la désespérance
Où l'on s'enlise un peu plus chaque jour,
Où, les yeux ouverts, on n'attend de la chance
Plus que la mort si ne vient pas l'amour.
Si, dans l'avenir, on vante mes mérites,
Ne croyez pas ce que les gens diront.
Je n'ai pas connu le temps des marguerites.
Feuillues naîtront, feuillues se faneront."






Patatras
     Posté par Lydia M. le 7.5.13

Je ne suis pas tombée. Mais c'est tout comme.

J'ai un vrai souci de relation avec mon corps, là, tu vois.
Un effet de l'âge, sans doute. (si, je t'assure et dans peu de temps, je prends un an de plus dans ma face, et je me rapproche des 50, inexorablement, tic-tac-tic-tac)
Mais pas que.
J'ai été un peu présomptueuse, j'avais bien minci. Trop, paraît-il.

Et là, voilà, comment te dire, je ne peux juste plus me regarder dans une glace. Même si chez nous, on n'a même pas un miroir digne de ce nom, les morceaux que je vois ne me conviennent pas du tout et je sais bien que, mis bout à bout, l'ensemble n'est pas folichon.

 J'ai donc grossi. Je fais faire taire les radoteurs qui me gonflaient avec leurs réflexions sur ma maigreur.
 Mais, si ça se trouve, les mêmes ne vont pas se priver pour me faire remarquer que j'ai pris du bide.

Oui, j'ai pris du bide. Un truc insensé pour moi, dont la marque de fabrique a été pendant des décennies mon ventre plat et musclé.
Et tu ne peux pas imaginer à quel point ça me fout le bourdon. Un truc de malade.
Mon corps me fait horreur. Et comme je ne peux pas en changer, je vais devoir me bouger mon derche.

 C'est parti pour quelques semaines de régime.
 Adieu.






Comment j'ai perdu ma coiffeuse...
     Posté par Lydia M. le 4.5.13

Non, je ne l'ai pas vraiment perdue, elle travaille juste en bas de chez moi. Disons même que c'est elle qui a perdu une cliente, à savoir mézigue.
C'est tout bête. La dernière fois que j'y suis allée, on discute, comme d'habitu-deu.

Je l'appréciais pour ça, parce que les discussions étaient plutôt sympathiques, pas dénuées d'intérêt même. Et puis, elle ne m'emmerdait pas en essayant de me vendre des produits qui ne marchent jamais dès lors qu'on les utilise dans sa propre salle de bains.
Elle ne m'a jamais non plus fait de réflexion sur mes cheveux qui tombent : les autres ont essuyé les plâtres. J'ai 72 kilos de cheveux sur la tête, donc même si j'en perds 150 g après un shampoing, il m'en reste encore plein plein, je t'assure, je les connais bien ces satanés tifs : eh ouais, ça fait plusieurs décennies que je les pratique tous les jours, merci.

Donc voilà, on cause tranquillement. Et bim, l'impensable se produit : elle me parle d'un mec, un huissier qui accompagnait son proprio (pour aller emmerder l'épicier arabe du coin qui ne payait pas toujours son loyer) et elle me dit "L'huissier, là, je l'ai tout de suite trouvé antipathique. Il ne m'a pas plu, il avait l'air juif. Très brun, vraiment antipathique."
Hep, hep hep. ATTENDS là.
"Il avait l'air juif"...
Badaboum. C'est le bruit que ça fait dans ma tête à ce moment très précis.

 C'est quoi, exactement "avoir l'air juif" ? Je ne sais pas trop.
 Moi suis brune de chez brune, du coup, je me demande de quoi j'ai l'air. (Bon, juste là, j'ai l'air de rien puisque j'ai la moitié des cheveux accrochés sur le haut de on crâne avec une grosse pince). Sur le coup, je n'ai rien dit, même pas voulu polémiquer.
J'ai donc encaissé en fermant ma tronche, comme une imbécile. En même temps, que répondre à ça, en restant correcte ?
RIEN.

Voilà madame. Tu étais ma coiffeuse. Tu ne l'es plus. (ça ne m'arrange pas vraiment, hein. Mais j'ai plus du tout envie de payer pour entendre des trucs aussi abjects)






SDF
     Posté par Lydia M. le 2.4.13

Je ne peux pas vider mon sac, je n'en ai plus !
 (Enfin, si la fermeture éclair est pétée et je ne trouve personne pour me la réparer, je te jure)
Je n'ai plus de portefeuille non plus, un de mes enfant me l'a tout cassé. Mais je n'ai pas d'argent pour en acheter un neuf.
Ah et puis, aussi, ma montre adorée ne marche plus.
Et je n'ai pas non plus de pognon pour m'en procurer une neuve. J'ai ressorti ma vieille montre de quand j'avais 18 ans, mais elle ne va avec rien de ce que je porte.

Enfin, je n'ai plus d'endroit pour m'épancher un peu.
Peur d'être lue et mal comprise. Et puis qu'on vienne m'en parler ensuite pendant des plombes, tu vois ce que je veux dire ou pas ? Tout ce que je dis sur Facebook est répété et amplifié. Des bribes de vie, des statuts volés, des photos... bref.
Je suis un peu SDF du web quoi. Je cherche un petit hébergement trankil wesh t'as vu, où je pourrais causer un peu, à moi-même et à quelques amis triés sur le volet. Pas grand chose, je suis discrète moi quand je veux.
Je te parlerai de mes envies de voyages, de mes peurs de ne plus savoir écrire, du fait que je commence à me trouver vieille. De trucs passionnants. As usual.






Et moi, et moi et moi.
     Posté par Lydia M. le 6.9.12

Ce blog en friche me file le bourdon.
Avant, j'étais assez rigolote, enfin, je crois. J'ai même l'impression que j'écrivais mieux. Pourtant, aujourd'hui, je passe mon temps à écrire.
Il y a quelques jours par exemple, j'ai écrit un article sur la coprophagie du chien, tout en réprimant une réelle envie de gerber. Un peu avant, je crois que j'ai écrit un article sur la rénovation des fenêtres en PVC. Et puis un autre sur les décorations de tables de mariage. Ce n'est qu'un aperçu des sujets passionnants sur lesquels on me demande de pondre de la prose.

Et puis, tu vois, là, ce soir, je m'apprêtais à embrayer sur un machin parlant de la tarification des maisons de retraite.
Et finalement, j'ai changé d'avis. J'ai (un peu) relu des vieux articles d'ici.
Il y en a qui m'ont fait pouffer comme une dindasse.
D'autres qui m'ont fait monter les larmes aux yeux.
Je suis comme ça moi, tu vois.
 J'ai ouvert ce blog il y a plus de 10 ans.
Tu trouveras donc ici des vieilleries.
Tu auras un aperçu de ma vie, de mes vies d'avant.
Tu mesureras (ou pas) le chemin que j'ai accompli en 10 ans :
- J'ai changé plusieurs fois de travail, pour finir par envoyer bouler ce salariat qui me tapait sur le système et me mettre à mon compte.
- J'ai rencontré l'homme de ma vie : ça m'a pris du temps, je me suis bien fait chier toute seule pendant des années, à ne rencontrer personne. Ou pas les bonnes personnes. Et même que je me suis mariée. Un truc de malade. Je ne pensais pas que ça m'arriverait un jour.
- J'ai déménagé. Une fois dans Paris, une fois pour venir à Nantes et encore une fois à Nantes.
- J'ai perdu de vue des gens que j'aimais. Le temps, la distance, et sûrement d'autres raisons aussi stupides que les deux premières.
- J'ai perdu tout court des gens que j'aimais : ma grand-mère et mon père. Des bouleversements majeurs dans ma vie.
- J'ai eu deux autres enfants. Je dispose désormais d'une collection de garçons d'âges divers. Mon fils aîné, le Timinus des débuts de ce blog est un ado intelligent, gentil, beau comme un coeur, et chiant.. comme un ado, quoi. J'ai deux autres petits garçons, aussi casse-noisettes que mignons.

Alors tu vois, je n'ai pas tellement de regrets, si ce n'est de n'avoir pas enregistré intégralement les derniers moments que j'ai passés avec mon père. Je n'arrive pas à me repasser la scène dans son intégralité. Tout simplement parce que je ne savais pas que je ne le reverrai pas.

Et je crois qu'il est temps que ce blog reprenne du service, et pour de bon. C'est reparti, mon kiki !






Avec nous, le changement, c'est tout le temps
     Posté par Lydia M. le 10.4.12

Voilà bientôt 3 ans, on posait nos cartons dans une maison mal foutue dans une ville inconnue.
3 ans plus tard, je ne te raconte même pas le chemin parcouru depuis : un changement à peu près réussi de cap professionnel, un autre bébé, des bouquins publiés.
Et voilà que dans un mois, le plus petit de mes fistons aura 1 an.
Et puis, 2 semaines plus tard, on déménage, encore. Contraints et forcés, mais bon, on serait partis à un moment où à un autre de cette maison pleine de moisi, de trous dans les fenêtres, de souris planquées, d'araignées.
Tu vois, quand même, j'ai envie de me reposer un peu, beaucoup, en réalité.

J'envie tous ces gens qui prennent des avions et partent découvrir le monde. J'ai besoin de calme, de soleil, d'entendre le bruit de la mer, sans avoir à me préoccuper du goûter de l'un, des couches de l'autre, des devoirs du plus grand, du manuscrit à boucler, du mail à envoyer avant 10 heures au client, etc. Je ne me souviens presque plus du temps où je faisais juste ma valise, la mienne. Où je m'occupais un peu de moi, quoi.

Alors, il paraît que je fais ma chochotte. Ben oui, peut-être, mais la chochotte des fois, elle en a ras la casquette.






Sans déconner
     Posté par Lydia M. le 30.12.11

Tu croyais que j'allais lâcher l'affaire aussi facilement ?
Que j'allais laisser cet endroit en friche, sous prétexte que je suis submergée par plein de choses ?
Que j'allais arrêter d'ouvrir ma tronche ici, parce que je suis scotchée à ce fameux facebook que je détestais tant il n'y a pas encore si longtemps ?

Que nenni.
Je suis toujours là.
Ou à peu près.

Je n'ai pas tellement changé au fond (à gauche).
J'ai vieilli (encore).
Je suis fatiguée (putain).
Je vais devoir déménager (reputain).
J'ai 3 enfants (euh, non. Rien).
Et j'ai toujours cette capacité à écrire des billets ici alors que je n'ai strictement rien à dire : en commençant celui-ci, je n'avais absolument aucune idée de ce que j'allais écrire, et tu vois le résultat.
Et en plus, ça tombe sur toi, ami lecteur.
Je sais désormais que je peux vraiment te parler au singulier.
Il y a longtemps que les autres ne viennent plus traîner par ici.

Mais ça ne fait rien.
Je continue quand même.
Surtout que l'année prochaine, on va tous crever, ne l'oublie pas.
Alors ce serait dommage de s'arrêter maintenant, à 2012 - 30 heures et des poussières.






J'ai enlevé le message d'avant
     Posté par Lydia M. le 10.10.11

Si tu veux en savoir plus, viens m'en parler.
Ou pas.
Merci de ton attention






Et c'est le temps qui court, court...
     Posté par Lydia M. le 24.6.11

Voilà, maintenant que tu as ce monument de la chanson française en tête (non, non, ne me remercie pas, j'adore te faire plaisir), je dois te dire, mais tu t'en doutes certainement fidèle ami lecteur, je n'ai plus le temps de RIEN.
Alors, chaque petite chose devient une véritable victoire : par exemple, cette semaine, alors que j'étais au paroxysme de la détresse capillaire, et bien j'ai pris 1 heure 30 pour aller chez le coiffeur.
J'en suis sortie transformée (et surtout nettement mieux coiffée, ce qui n'avait rien de compliqué, note bien).

Et aujourd'hui, après avoir allaité le tout petit, relevé mes mails, corrigé un article écrit par une stagiaire illettrée, écrit quelques recettes pour mon prochain bouquin, j'ai décidé qu'il fallait en finir.
Je suis donc descendue à la salle de bains (oui, chez nous, elle est en bas, ne cherche pas à comprendre...) et j'ai dégainé mon épilateur !
Et enfin, enfin, j'ai retrouvé mes jambes, qui étaient jusqu'alors enfouies sous une pilosité aussi abondante que disgracieuse.

Voilà, donc, j'ai en effet pris 35 minutes, oui, tu lis bien, 35 minutes, pour m'épiler (j'ai donc perdu quelques kilos. Je préfère le dire à ta place, ami lecteur malfaisant, mais compatissant malgré tout car je sais que tu m'aimes un peu).

Bilan : cette semaine, j'ai mis provisoirement fin à mon drame capillaire et pileux.

Et j'ai pris 2 h 05 rien que pour moi.
Je remets ça, dans combien de temps ?






Un bon avis vaut un oeil dans la main
     Posté par Lydia M. le 20.4.11

Et mon cul, c'est du poulet ?

Cet immonde et répugnant dicton sur les conseils (tu sais combien les histoires d'yeux me soulèvent le coeur) sera une parfaite entrée en matière pour ce billet destiné exclusivement à mon soulagement personnel.
Ben oui.

Après les gens parfaits qui ont tenté de me pourrir l'existence, en me faisant croire qu'ils étaient tout et que je n'étais rien, je te présente, ami lecteur déphasé, les donneurs de leçons.

Putain, qu'est-ce-qu'ils ont pu m'emmerder ceux-là, et c'est pas fini.
A mon âge Belluccien, j'ai encore à subir ça.
Je dois avoir l'air de ne pas y toucher ou vraiment avoir une tronche à ne jamais savoir quoi dire ou quoi faire, une sorte de détachement apparent qui fait de moi la cible idéale des pourvoyeurs de bons conseils. En somme, je serais une espèce de handicapée de la vie qui ne saurait jamais s'y prendre sans les recommandations et avis des autres, surtout les plus culpabilisants, tant qu'à y être.

Il faut savoir que le donneur de leçon n'agit pas nécessairement consciemment, ni n'est mû par une espèce de sentiment de supériorité : même pas.
C'est souvent l'inverse, il se rassure sur ton dos et déverse sur toi des torrents de pathos, se libère d'années de culpabilité. Bien sûr, sans chercher à te nuire, le bon conseil quand même, en appuyant là où ça fait mal, doit te permettre de culpabiliser à ton tour.
Et parfois, ça marche, va savoir pourquoi.

Tu veux des exemples ?
J'en ai à la pelle.
Des parents d'enfants perturbés qui me recommandent d'emmener mon môme chez le psy (alors qu'eux ne le font pas).
Des gens qui me font comprendre que mes mômes sont habillés comme des romanos et qu'eux seuls ont un goût sûr.
Une ex-belle-famille qui fait peser sur moi la suspicion de mal nourrir mon fils aîné qui est en effet mince comme un haricot. Et qui a donc décrété unilatéralement qu'il n'avait pas bon appétit. Ou qui m'explique comment faire un sac de voyage, selon la saison (des pulls en hiver, et des maillots de bain en été, des fois que je ne sache pas).
Une ex-belle-mère qui me fait globalement comprendre qu'elle seule sait comment éduquer un enfant, à coups de missel sur la tête pour lui faire saisir la vraie valeur des choses.
Des gens qui voudraient, inconsciemment, que mes mômes soient malades, malheureux, insomniaques, dépressifs... ou que sais-je encore... tout ça parce que, eux, ont foiré pas mal de choses dans l'élevage de leurs mouflets.
Des gens qui me font passer pour une psychopathe parce que j'envisage de mettre mes enfants à la crèche.

Voilà, it's my life.
Et parfois, souvent même, c'est méga-pète-noisettes.






Encore un tournant
     Posté par Lydia M. le 9.4.11

Et oui, ami lecteur réchauffé (il faudra se souvenir qu'en ce 9 avril, il fait aussi chaud qu'au plein coeur de l'été), ma vie change encore.
Tu t'en fous sûrement.
Mais tu n'es pas sans savoir que bientôt un 3e mioche va venir nous brailler dans les oreilles, nous faire pipi dessus, chier dans son bain et cracher du lait caillé sur nos épaules.
Encore un sacré changement, accompagné de son habituel lot de flippe.
Cette grossesse là est particulière : c'est la dernière. Ouaip. La der des der.
Non pas que j'aurais voulu un 4e enfant (faudrait voir à pas déconner). Mais c'est juste que j'ai clairement atteint la limite d'âge, la date de péremption est proche. Oui, oui, je sais, Monica Bellucci a eu son dernier môme à 45 ans.
Mais je ne suis pas Monica Bellucci. Je n'aurai pas à ma disposition une armada de nounous bilingues à domicile pour m'aider à me remettre de mes émotions et de ma fatigue. Donc, quand c'est Monica Bellucci, avoir des enfants, c'est glamour.
Quand c'est moi, ben... non c'est pas pareil. Forcément.
Et après, il va falloir se remettre à bosser.
Tout ça avec un entourage plus ou moins compatissant, qui me fait comprendre que pfioulalala, quand même hein, ça va être difficile, et j'en passe.
Je sais, j'ai compris.
Merci.






Bienvenue chez les Bisounours
     Posté par Lydia M. le 17.3.11

Oui, oui, c'est bien ici, ami lecteur irradié.
Tu ne te trompes pas : depuis des années, je me traîne une réputation de méchante.
Mais en vrai, je ne le suis pas. Ou alors, par nécessité quand je suis poussée dans mes derniers retranchements.
Mais aussi, et c'est un défaut majeur, je déteste les conflits.
Du coup, j'ai du mal à dire les choses. Cela a des bons côté, car j'excelle en diplomatie : professionnellement, c'est très pratique. Mais personnellement, l'expérience m'a montré, et me montre encore, que ça l'est beaucoup moins.
Et il y a autre chose que je déteste par dessus tout paradoxalement, c'est la dissimulation, les trucs pas cleans. Parce que mine de rien, je finis quand même par m'en apercevoir, qu'on m'a caché des choses, qu'on a un peu (ou beaucoup, ça dépend) abusé de ma confiance.
Alors, tout naturellement, j'ai de la rancoeur et même de la rancune. Plein. Et bien sûr, ça tourne en boucle dans ma tête, de manière certainement assez irrationnelle, mais qui m'en blâmerait : si j'ai été abusée une fois, qu'est-ce-qui pourrait empêcher que ça m'arrive à nouveau ?
Ben... rien...?
C'est mon problème du moment.
Mais raisonnons basiquement : tout problème a sa solution.
Je n'ai plus qu'à la trouver.
Et tout ira bien, à nouveau.






Nobody's perfect (et surtout pas moi !)
     Posté par Lydia M. le 12.3.11

Depuis que je suis en âge de comprendre comment fonctionne l'être humain, et ça commence à faire un paquet d'années, je n'ai cessé d'aller de surprises en surprises, parfois bonnes, mais souvent mauvaises, il faut le reconnaître.

Mais, à 40 ans bien tassés (punaise, celui qui fait un commentaire sur mon âge, je lui pète les dents), j'ai cessé de croire, enfin, que les gens pouvaient changer. Non. Un con reste un con. Un méchant, pareil. Et un gentil aussi.

Ces considérations fort banales et basiquement manichéennes sur la nature humaine ne m'avancent à rien et toi non plus, ami lecteur déboussolé, mais il fallait bien trouver un commencement à cette ineptie que je soumets à ta sagacité et à ton absence totale de bienveillance à mon égard (mais je m'en fous, en fait).

J'avais juste envie de te parler de perfection.

Dans mon entourage à certains moments, il y a eu une ou plusieurs personnes parfaites. C'est une des constantes de ma parfois piteuse existence. (enfin, il y en a d'autres, des constantes). Ou pensant incarner la perfection, dans tous les domaines : professionnel, mode, maquillage, cuisine (le genre à ne jamais s'abaisser à regarder un livre de recettes pour les proportions mais à tout faire au feeling et avec ce qu'on a sous la main... pour un résultat la plupart du temps infect), santé, implantation des dents, culture générale, etc.

La perfection poussée à son comble, c'est le cas de le dire, s'insinue dans des détails aussi (peu ragoûtants et) pathétiques que le transit intestinal (en clair, ces personnes font des merdes parfaites) ainsi que la taille de l'utérus pendant la grossesse. Outre leur utérus parfait, ces mêmes personnes n'ont pas non plus eu besoin de porter des vêtements de maternité (ça, je n'ai jamais compris comment c'était possible).

Bien sûr, les gens parfaits sous tous rapports font des enfants parfaits, gros à souhait pour rendre belle-maman parfaitement heureuse, et tellement en avance sur les autres, ça tombe sous le sens, avec une telle ascendance.

Tout ça pour te dire que, non, je ne suis pas parfaite, je ne le serai jamais, et, ça tombe bien, je ne ferai rien pour l'être, comme je l'ai fait jusqu'à maintenant.
Et, crois-le ou non, je n'en suis absolument pas désolée, manquerait plus que ça !






Souviens-toi !
     Posté par Lydia M. le 14.2.11

Ici, avant, c'était mon blog !
Je venais tous les jours et parfois plus m'y épancher ou te livrer, ami lecteur survivant, mes plus absurdes confidences sur l'état de mes cheveux ou sur le vide affectif et amoureux qui caractérisait ma vie d'alors.
Oui, mais voilà. Les choses ont changé.
Ma vie n'est plus un naufrage.
En revanche, mes cheveux sont toujours aussi navrants.
Et chaque jour, je suis un peu plus révoltée à la fois contre la nature, qui m'a dotée d'une chevelure aussi abondante qu'ingérable, contre la connerie, la mesquinerie et la cruauté humaine, mais aussi contre la crétinerie ambiante qui semble désormais être un sous-bassement plus que solide à notre société.
Je déteste ce monde brutal et qui décline, en voulant nous entraîner dans sa chute.
Je ne supporte pas cette médiocrité qui tend à balayer du revers de la main tout ce qui serait susceptible d'élever un peu le niveau du débat.

Voilà, c'est dit.
Mais sinon, il y a plein de trucs que j'aime, hein. Il ne faudrait pas que tu penses que je suis totalement blasée, aigrie et cynique.

Je déclare solennellement ce 14 février jour de Saint-Valentin, dont je n'ai que foutre, le jour de reprise officielle des hostilités sur ce blog !
(t'es content ?!)






Houston, we have a problem
     Posté par Lydia M. le 2.10.10

J'ai un souci, ami lecteur.
En dehors du fait que je n'ai plus le temps d'écrire, depuis que je passe une bonne partie de ma vie à... écrire. Je veux dire que je n'ai plus le temps d'écrire ici.
Facebook m'a phagocyté le peu de temps qui me restait (Ouais, c'est sa faute à cet enfoiré de réseau social de mes deux).

Mais surtout, je ne me sens plus libre d'écrire ici comme je voudrais.
Pourtant...
Ma vie change, tu ne peux pas savoir comment.
J'aurais envie de dire un peu de mal, de choses que j'ai vues ou lues (Oh, ça oui, la vache, j'en ai lu des trucs indigestes), de certaines personnes de mon entourage qui disparaissent sous le poids des faux-semblants, et je ne peux pas.
Tu dois penser que je manque de courage. Oui, ce doit être ça, au fond.
Et je dois dire que ça m'emmerde plus que prodigieusement.






Ce blog doit renaître de ses cendres !
     Posté par Lydia M. le 3.8.10

Ce blog est à l'abandon. En jachère, en friche, en ce que tu veux.
Il est moribond. Ouais, ça fait chier.
Depuis que mon métier ou presque, c'est d'écrire, je n'ai plus le temps, je ne peux plus prendre le temps, ou ne veux plus prendre le temps d'écrire pour moi.
Pas pour un éditeur ou pour un client.
Pour dire des trucs.
Pourtant, il y en aurait à dire en ce moment...

Sur les gesticulations de nos gouvernants, sur l'injustice ahurissante du monde dans lequel nous vivons, sur les ours polaires qui dérivent sur leur petit bout de banquise, sur cette humanité qui me paraît partir en eau de boudin... plus ça va et moins j'ai de l'affection ou de l'intérêt pour mes semblables, dont je pense qu'ils sont définitivement passés du côté obscur de la crétinerie... j'avais une théorie personnelle sur le déclin de l'humanité, et j'ai l'impression qu'on y est, en plein dedans... ça me fout les boules, mais j'ai pas le temps d'en parler.
Et puis bon, j'aurais l'air d'une vieille conne.
Ce que je suis peut-être, me diras-tu !!
Donc voilà, ami lecteur, tu ne comprends pas ce qui m'arrive (et tu t'en cognes, ce que je peux comprendre) : je viens ici, je m'épanche à peine, je m'agace de pas grand-chose, et pfffuit, ça retombe comme un soufflé.
En fait, je ne dis rien.

Tout est normal, pour ainsi dire !!






Tatonnements
     Posté par Lydia M. le 16.6.10

A chaque fois je te fais le coup, hein, ami lecteur déboussolé.
Tu crois que je suis partie.
Et puis en fait non, je finis toujours par revenir.
Je n'arrive pas à me dire que ce blog est fermé, même si je n'y passe plus que de temps en temps.
C'est que j'y tiens, à mon blog. Depuis le temps qu'il est là, et qu'il recueille mes confidences, plus ou moins intéressantes, plus ou moins bien écrites.
Je t'épargnerai les banales digressions sur le chemin parcouru, sur les cadeaux plus ou moins empoisonnés de la vie, etc.
Mais globalement, on va dire que je m'en sors plutôt pas mal.
J'ai cru que j'allais prendre une voie professionnelle et puis en fait, ben, pas du tout. J'ai imaginé naïvement que, une fois à mon compte, les gens qui m'avaient fait confiance dans ma vie professionnelle d'avant, allaient me compter parmi leurs partenaires. Tu parles, Charles. En fait, jusqu'à ce que je sois à mon compte, je les intéressais : après, pfuit, plus rien. Ils ont disparu. Tous.
Comme quoi, la planification et moi, on n'est pas copines. Du tout.
Me voilà aujourd'hui à écrire des bouquins, à proposer des idées à mon éditeur enthousiaste.
Je n'aurais jamais imaginé ça.
Mais j'adore !






8 ans ! Damned !
     Posté par Lydia M. le 8.4.10

Oui, bon, ça va, je t'ai négligé, ami lecteur.
Je ne sais même pas si tu es encore là...
Pour tout te dire, j'ai des journées un peu... compliquées (et le mot est faible!).
Des fois, je n'ai même pas le temps d'aller aux toilettes, tu y crois à ça ?

C'est-à-dire que le petit dernier, il a des dents qui sortent. Alors l'est tout ronchon. Pis veut plus faire la sieste. Donc pour l'organisation, c'est balèze.
Et puis, ça va faire deux ans qu'on a pas pris de vacances, on n'en peut plus mon chéri et moi...

Mais la grande satisfaction, c'est que mon livre va sortir d'ici peu.
Même que c'est moi qui l'ai écrit. Entièrement.

Et que mon éditeur (j'aime bien dire "mon éditeur") veut que j'en écrive un autre.

C'est pas magnifique ça ?






Et si ça suffisait ?
     Posté par Lydia M. le 16.2.10

Je veux dire, le blog.
Ici quoi.
Si j'arrêtais une bonne fois pour toutes de tenir ce journal virtuel ? A quoi bon écrire, y compris lorsque je n'ai pas grand chose à dire.
C'est vrai que parfois, je n'ai pas envie de laisser les lieux abandonnés. Avec des vieux posts qui traînent sur la page d'accueil.
Alors je tapote quelques lignes, qui, de fil en aiguille, peuvent déboucher sur un ensemble plus ou moins cohérent, plus ou moins sensé, plus ou moins digne d'intérêt.

Mais bon.
Ca va faire 8 ans.
C'est long. Presque une décennie.
Tu te rends compte.
Moi oui.

C'est peut-être ça le problème.
Comment te dire ça sans grandiloquence...
Dans 17 ans, j'aurai l'âge (théorique, surtout en ce moment) de la retraite.
17 ans, c'est rien. Pfuit, ça passe comme l'éclair. J'aurai alors plus de chemin derrière moi qu'il ne m'en restera à parcourir...

Il y a 17 ans, j'étais... diplômée... et au chômage.
17 ans avant, ça me paraît à des années lumière d'ici. Trop loin en tout cas pour que je m'appesantisse sur un passé finalement sans grand intérêt.

Et depuis 17 ans, des regrets ?
Certainement.
Celui de n'avoir pas assez voyagé, de n'avoir pas osé partir vivre à l'étranger pour ressentir un peu de déracinement, celui d'avoir entretenu avec acharnement quelques illusions.

Des souffrances ?
Plein.
Trop à mon goût.
La blessure ouverte par la mort si brutale de mon père.

Des joies ?
Oui.
Pas assez à mon goût.
Deux magnifiques enfants, la rencontre avec celui qui partage ma vie aujourd'hui.

Bref.
Je préfère ne pas trop m'interroger sur les 17 prochaines années...

Et, je dois bien l'avouer, je ne sais pas si ce sera encore avec ou sans ce blog.