Le blog à Lydia M.
Mes (més)aventures, ma vie, mon oeuvre. Du palpitant en veux-tu en voilà, forcément.
Un petit commentaire en privé ? mesaventures(at)gmail.com


 

Avant j'écrivais là :
Paris15.fr
Film à voir

Souvent je traîne par là :
(Suisse mais) Bon pour ton poil
So Tangibeule
Khazâd, feignant, l'a arrêté (mais en fait, non, mais en fait si)
Lelapin
Schtroumpfs
Wayne, feignant, comme Khâzad (mais en fait, non, mais en fait si)
Du bon miam
Yeux ouverts


 

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     Posté par Lydia M. le 30.8.02

A nos chers disparus

Je ne sais pas si c'est la perspective de fêter bientôt les 4 printemps de mon fils, mais je me sens toute nostalgique. Aujourd'hui, le fait d'approcher inexorablement des 40 ans (arrrgggghhh) me fait me rendre compte qu'une partie de ma vie (une petite moitié ?) est déjà derrière moi. Non, ne sortez pas vos mouchoirs amis lecteurs, rien de triste là-dedans, juste une impression d'avoir fermé la porte sur une époque totalement révolue.
Et pour cause : j'ai revu il n'y a pas si longtemps des films des années 70, du style César et Rosalie ou Vincent, François, Paul et les autres. Ces films montrent une France aujourd'hui disparue : souvenez-vous, si vous le pouvez.
Fermez les yeux.
La France des Deux-Chevaux, des Renault 16, des deux ou trois chaînes de télé, des speakerines. La France des voitures qui polluent, de l'essence ordinaire, des ceintures de sécurité tordues et qui s'emmêlent, des bergers allemands, des platanes au bord des routes, des Jacques Borel, des gens qui fument sur le quai du métro et dans les restaurants.
La France de Poulidor, l'épopée de l'AS Saint-Etienne (qui c'est les plus forts évidemment c'est les Verts), de Platini et sa désormais légendaire pub pour Fruit (il n'a pas le tempérament à boire du raplapla, Fruité c'est plus musclé), de Dominique Rocheteau, de Giscard (ça n'a rien à voir), de Gérard Majax (ça n'a rien à voir non plus !!), des jeux sans frontières et des jeux de vingt heures (Maître Cappello..), des dossiers de l'écran (avec la musique du générique et la tronche du présentateur qui fichaient la pétoche), des douaniers, de la peine de mort, des portillons qui se ferment dans le métro, Jacques Mesrine, Carlos (le terroriste, pas le chanteur).
Souvenez-vous : pas encore de produits bio, ni de maïs transgénique, trois marques de gel douche tout au plus, une ou deux sortes de yaourts, les croissants Danerolle, les premiers balbutiements du lait UHT, pas de Mac Do à tous les coins de rue, pas de codes barres, les premiers hyper, le PC à plus de 25%, la naissance de Bison futé et la chasse au gaspi. Les roudoudous et les malabars occupaient encore une place de choix dans les boulangeries, où la baguette de pain coûtait dans les 1,80 F (les francs !), le Loto était créé (c'est facile, c'est pas cher et ça peut rapporter gros), les montres Kelton et les bics 4 couleurs faisaient partie de notre quotidien (ou presque).
J'en oublie bien sûr, la liste est sans fin, et, je l'avoue, tout ça ne me rajeunit m'sieurs dames. Mais, je le chante haut et fort, "non rien de rien, non je ne regrette rien !"








     Posté par Lydia M. le 26.8.02

La Corse, c'est le cauchemar des romains

Eh oui, ça devait bien arriver un jour, je suis reviendue, bronzée et enthousiaste comme au premier jour.
Tout il est pareil ici, tout moche, tout gris, tout triste. Le Stalag 17 n'a pas changé d'un pouce.
Forcément, je vais faire le récit par le menu de mes vacances au pays du maquis, du bruccio, des cochons et des indépendantistes.
Du maquis j'en ai vu, je l'ai senti, des cochons, pas tellement (voire pas du tout en y réfléchissant bien), et des indépendantistes, beaucoup. La tenue de l'été au village, c'était le treillis, les rangers et le t-shirt Corsica Nazione.

Un petit bilan chiffré :
Kilos de sable dans la voiture : environ 10
Tasses bues par le pt'it gars : environ 50
Guêpes écrasées : 1
Scarabées boutés hors de la maison : 1 (trés gros, trés moche, beurk)
Vaches sur le bord de la route : environ 100
Questions posées par le pt'it gars : environ 1500 (soit une bonne centaine par jour)
Bâtons ramassés par le pt'it gars : environ 90 (soit 6 par jour en moyenne)
Euros laissés au carrossier (un enfoiré m'a abîmé ma voiture de location) : 180

Maman, pourquoi l'avion il se penche ?
Je passe sur le trajet en avion, pendant lequel ma voisine m'a raconté le suicide de son mari. Bien évidemment, au moment où il fallait attacher sa ceinture avant l'atterrissage, Timinus a voulu aller faire son pitipipi. Je me suis donc fait fusiller du regard par les hôtesses pour aller tenir la zézette de Timinus, trop occupé à se boucher les oreilles car il y avait trop de bruit dans les gogues de l'avion (et trop de bruit, ça fait peur aux pitizenfants).

Maman, pourquoi le Monsieur y dit pas bonjour ?
A côté de notre location, habitait l'idiot du village, un neuneu pur jus : le gars qui passe ses journées dans une chaise de jardin devant sa maison. Bouge pas, sauf pour aller s'asseoir un peu plus loin (en faisant gngngngngngngngneugneu !) ou pour aller jeter les poubelles en bas du chemin. Nous autres les pinzutes bien élevés, on le salue le gars. Bonjour qu'on lui dit, et invariablement le gars ne répond pas. C'est là que mon pt'it gars pose la killing question :
- Maman, pourquoi le monsieur y répond pas ?
- Parce qu'il est un peu neuneu
- C'est quoi neuneu ?
- Il est un peu bête tu vois !
- Pourquoi il est bête ?
- Parce que c'est comme ça, il est né neuneu.
- Pourquoi il est né comme ça ?
- Argghhhhh...

Maman, pourquoi les vagues elles se cassent ? Maman, pourquoi le sable il est dur ? Maman, pourquoi le sable il est mouillé ? Maman, pourquoi le monsieur il a pas de maillot de bain ?
Il y a en Corse une catégorie bien particulière de beauf : le beauf rital. Ce n'est pas parce qu'il est italien qu'il est moins vulgaire et insupportable, bien au contraire. Non, les italiens ne sont pas tous de distingués chanteurs de bel canto, ni des hommes de génie, ni des architectes de talent. Non, ils ne ressemblent pas tous à Eros Ramazzotti. Définitivement non.
Le beauf italien se décline en deux catégories : celui à enfants et celui à chien (c'est en général, l'un ou l'autre). Il élève aussi mal ses gosses, que son chien. Tu es sur ta serviette en train de profiter du soleil, de la mer, bref de tes vacances, et tu te reçois des tonnes de sable ou d'eau, car la délicieuse progéniture transalpine a décidé de faire de ton espace à toi, SON terrain de jeux débiles. Si tu les engueules, ils te répondent grosso modo d'aller te faire foutre.
Quant au chien, il a le droit d'aller se baigner à côté de toi, et surtout, de s'ébrouer comme un fou à côté de ton sac de plage, puis de se rouler dans le sable et de se secouer à nouveau. Tu es dans ce cas autorisé à changer tes affaires de place. Tu n'as pas le droit d'émettre une once de protestation, sans courir le risque, là encore, de te faire traiter de tous les noms.
Et pire du pire, le nouveau beauf rital se baigne tout nu. Il adore se faire dorer les couilles au soleil. Il adore aussi se pencher pour ramasser des trucs dans le sable ou sous l'eau : la jolie vue, de dos, c'est un vrai bonheur. Tranche de dialogue entre mon frère et moi :
"Qu'est-ce-qu'ils ramassent dans l'eau Jésus-Christ et sa copine ?" me demande mon frère en désignant un affreux rital baba-cool à poil avec un masque de plongée.
"Ses poils de couilles, je suppose", que j'y réponds, avec toute la distinction qui me caractérise.
"T'as raison, faut pas les laisser traîner !"
Parfois, c'est madame grobeauf qui se fout à poil et ça donne des couples des plus improbables : grosse poufiasse choucroutée-méchée avec chaîne autour de la taille / haricot malingre avec maillot et bonnet de bain bicolore+grosses lunettes de piscine.

Et les vacances se poursuivent dans la joie et la bonne humeur.

Maman, pourquoi mes oreilles elles se bouchent ?
Après avoir copieusement marché sur les pieds de Mimi Mathy pour accompagner le pt'it gars aux cabinets (oui je sais), j'ai demandé s'il pouvait aller dans la cabine de pilotage. Oui qu'on m'a dit. Je ne sais pas ce qu'ils lui ont fait, mais il en est revenu tout prostré.
- Alors, c'était comment la cabine de pilotage ? (parce que j'aurais bien voulu y aller moi, tu vois !!)
- Ben, c'était bien.
Après ça, le steward annonce sur un ton goguenard qu'on va se taper la perturbation de l'année, un truc du genre El Nino : ils débarrassent les verres et cannettes, et zip, ferment le petit rideau. Là, je commence à flipper comme une bête. Je me cramponne à mon siège, mes mains deviennent toutes moites. Maman, pourquoi l'avion il bouge ?
Oh Maman, regarde en bas, là, c'est rigolo tous les nuages !!!. Puis je me raisonne : il ne se passe RIEN, leur perturbation apocalyptique c'est du méga pipeau.

Maman, je veux pas retourner à l'école !!!!!!!!!!









     Posté par Lydia M. le 9.8.02

Coquillages et crustacés

Amis lecteurs, je ferme boutique pendant deux semaines...Fini (provisoirement) le stalag 17, Juanita et Sly...J'ai bien fait avancer mes dossiers et ai donc le droit à des congés, bien mérités (sous la pluie dimanche si la météo ne se goure pas !).

Je pars terroriser les vilains terroristes corses !!!
A la revoyure, prenez soin de vous !!







     Posté par Lydia M. le 7.8.02

L'amour est au coin de la rue ou même encore plus près

Pour ceux qui auraient manqué le début, je vais faire un rappel : je suis une mère célibataire, mais vraiment célibataire. Alors que mon ex (tiens, j'en reparle !) a refait sa vie en 3 minutes 30, moi, ça fait plus d'un an qu'il ne m'est strictement RIEN arrivé (oui, je sais).
Parfois, un adolescent de 16 ans et demi, un vieux pervers aviné ou un ouvrier du bâtiment s'essayent à la drague urbaine, sans succès. A part ça, que dalle, nada, ouallou, le désert du Kalahari, le vide intersidéral. Et puis, il ne vaut mieux pas compter sur le travail pour faire des rencontres : les nouveaux venus sont aussi sexy que Jean-Louis Debré.
Pourtant, ce matin un chippendale est sorti de l'immeuble où sont sis nos joulis bureaux. Sur la vie de ma mère, un mec de chez mec, qui pourrait tout à fait faire partie du casting de l'île de la tentation ou des 4 pouffes dans un bateau aux Caraïbes (ce n'est pas tout à fait le titre exact de l'émission, qui pourrait aussi bien s'appeler Moules en folie ou Délibérations en bikini). En plus, un mec poli qui m'a dit bonjour. Ca faisait si longtemps que ça ne m'était pas arrivé que je n'ai pu bredouiller qu'une suite d'onomatopées inintelligibles.
Du coup, j'aime beaucoup mon travail. Je vais peut-être y passer la nuit pour ne pas manquer le spectacle de demain matin. Il faut vraiment que je sois désespérée pour en arriver là.

Et si j'annulais mes congés ???







     Posté par Lydia M. le 6.8.02

Pourquoi moi ?
Putain, j'ai chopé un poltergeist gros comme un camion, une scoumoune de classe mondiale. J'ai basculé dans une dimension où il ne m'arrive que des emmerdements (avec un grand "A"), et ça dure depuis samedi.

Aujourd'hui, j'apprends que je dois payer mes billets d'avion d'ici ce soir, sinon ils seront annulés (je ne pars que samedi prochain, pas de panique !!!).

J'apprends aussi que ma nouvelle carte bleue sera (en principe) disponible vendredi prochain (veille de mon d'part en vacances, mais non, ce n'est pas stressant). Il y a eu un problème technique au moment du renouvellement : ce genre de trucs arrive dans moins de 1% des cas.

Samedi, j'ai "entendu" quelqu'un se suicider : une dame s'est jetée du 6è étage dans mon immeuble.

J'ai finalement eu beaucoup de chance dans cette tragédie : je n'étais pas en dessous.








     Posté par Lydia M. le 2.8.02

Smicards 12 / Ministres 70
Cette simple comparaison chiffrée permet de faire un constat rassurant : la droite joue à nouveau dans son jardin...Quel soulagement, la France est bien rentrée chez elle, à l'Elysée, à Matignon et au Parlement...Cette équitable répartition des choses, (à laquelle on pourra objecter qu'il est normal qu'un ministre gagne 12 fois plus qu'un smicard, l'un et l'autre étant ce qu'ils sont, etc, etc...) n'est pas sans me rappeler le Stalag 17, qui pourrait être un concurrent sérieux au concours mondial de l'aberration sociale.
Une petite tranche de vie, glanée ça et là, toujours au Stalag 17 : j'apporte un parapheur (j'adore l'objet et le mot) à Julien Eymard, et ose lui adresser la parole.
- "Pouvez-vous signer cette lettre ?".
Caustique, mais en même temps pas franchement rassuré, Julien Eymard prend un Bic orange (oui, car au Stalag 17, on ne commande QUE des Bics orange) et me demande :
-"C'est mon arrêt de mort ?"
- "Bien, sûr", que je lui réponds..."Au fait, c'est bien aujourd'hui que vous déjeunez avec Monsieur Duchmoll, vous n'oublierez pas, hein, de l'inviter à ma petite réunion ?"
- "Mais pas de problème, Lydia, je m'en souviens. Vous m'avez envoyé un MAIL et ça s'est imprimé directement dans mon cerveau, donc je n'ai pas oublié, c'est bien, hein, c'est bien ?!!!"
Tout de même, quel talent ce Julien Eymard, trop c'est vraiment trop !

Autre lieu, autre temps, autre tranche de vie : après le cinoche, hier soir, je vais chez Exotica (comme le film) m'acheter un charwarma poulet (miam). Un endroit assez particulier : le type qui prépare à manger est...vietnamien...La dernière fois que j'y suis allée, la patronne me parlait en libanais, langue que je maîtrise parfaitement, comme le tamoul...Cette fois, elle m'a appelé Monsieur ! OK, je suis poilue et j'ai les cheveux courts, mais faudrait tout de même pas abuser, non mais !












     Posté par Lydia M. le 1.8.02

La vie parisienne
Partie précipitamment de mon bureau avant l'heure règlementaire ("Comment Médème M. vous débauchez à 17h38 ? J'espère que vous avez une très bonne raison, sinon, je serai dans l'obligation d'en référer à qui de droit !") , je me suis retrouvée hier vers 19 heures au Monoprix, pour acheter quelques denrées alimentaires (du genre yaourt qui ne salit pas le dessous de la cuiller, etc, etc, je passe sur les détails).
Avant de sortir du magasin (entièrement rénové : je suis toute perdue, toute désorientée), je fais la queue (non, j'ai seulement dit queue, c'est 0,5 point paraît-il) pour payer. Il se passe toujours des choses bizarres : à côté de moi, une chinoise achète une énorme pastèque à 58 centimes...devant moi, un bobo plutôt sportif : il est bronzé et entièrement glabre. Pas un poil sur le caillou, ni ailleurs manifestement...impressionnant (enfin pour moi)...Il va se faire une ventrée de jambons de toutes sortes.
Derrière moi, un japonais tout paumé. Je pose mes achats sur le tapis roulant, et le caissier (18 ans tout juste, genre, le fils de Madame Michu, titulaire inamovible du poste) les range compulsivement en tas parfaitement étudiés (c'est la 1ère fois que je vois ça. D'habitude, c'est tout juste si on ne nous les jette pas à la tronche et on a généralement à peine le temps de déplier le sac en plastique que les achats du client d'après se mélangent joyeusement aux nôtres).
Entre temps, il a évidemment séparé mes fameux achats de ceux de mon suivant par la petite barre métallique avec marqué "client suivant" dessus. Au moment de me déclamer avec gravité, "13,25 s'il-vous-plaît", voilà que mon jap prend la petite barre dans la main et tente d'expliquer que non, non ce n'est pas à lui, c'est moi qui doit payer ce machin, d'ailleurs il n'a jamais eu besoin d'un truc pareil et puis il se demande bien à quoi ça sert cet objet ridicule !!!
Je sais, c'est très mal de se moquer des étrangers qui ne comprennent rien à nos coutumes ancestrales, mais je n'y peux rien, c'est dans ma nature de méchante femme aigrie !!!