Le blog à Lydia M.
Mes (més)aventures, ma vie, mon oeuvre. Du palpitant en veux-tu en voilà, forcément.
Un petit commentaire en privé ? mesaventures(at)gmail.com


 

Avant j'écrivais là :
Paris15.fr
Film à voir

Souvent je traîne par là :
(Suisse mais) Bon pour ton poil
So Tangibeule
Khazâd, feignant, l'a arrêté (mais en fait, non, mais en fait si)
Lelapin
Schtroumpfs
Wayne, feignant, comme Khâzad (mais en fait, non, mais en fait si)
Du bon miam
Yeux ouverts


 

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     Posté par Lydia M. le 30.10.02

Serait-ce Picasso ?

Une fois n'est pas coutume, je vais causer de ma progéniture. Pourquoi, me direz-vous, ne pas plutôt évoquer ce qui est désormais devenu la maison du bonheur (ex-Stalag 17) dont les habitants, me sortent furieusement par les yeux, à de rares mais notables exceptions près ? Pourquoi ne pas parler du monde et de sa violence vertigineuse (mais que fait donc la police, je vous le demande ?) ? Pourquoi ne pas parler de football (la prochaine fois peut-être) ? Pourquoi pas tout ça ?

Parce que mon exquis rejeton mérite bien que je lui consacre ces quelques lignes.
Parce que chaque jour, justement, il m'insuffle son éclatante joie de vivre.
Parce que, sans lui, ma vie aurait certainement moins de sens.
Parce que grâce à lui, j'arrive encore à y croire.

Je vais donc, pour une fois, faire l'éloge de l'un de ses multiples talents, même si, d'après son père(qui est mon ex, oui, le fameux mec courageux qui assume : celui qui pleure au téléphone quand il n'est pas triste), cet adorable enfant n'est pas l'exacte reproduction de ce qu'il fut lui, c'est-à-dire un enfant parfait (il est d'ailleurs devenu ensuite un homme parfait, gentil, un gendre idéal, fidèle, stable, bronzé et bien habillé : ce même délicat personnage m'impute toujours la responsabilité de défauts minimes chez mon fiston, du genre, la taille de ses oreilles, ses poils aux jambes et ses curieux petits orteils. Indirectement, il arrive toujours à me dénigrer, mais zappons !).

Mon petit gars s'est pris d'une passion dévorante pour le dessin : abruptement, il est passé du "grabouillage" infâme, mais totalement volontaire, à la reproduction presque à l'échelle de choses aussi passionnantes que la tour Eiffel, les voitures, les trains, mais pas n'importe lesquels : les TGV Duplex s'il vous plaît posés sur des rails que la SNCF nous envierait. C'est tout juste s'il ne dessine pas les caténaires. Triangles parfaits, rectangles, mais aussi soleils, nuages évocateurs, arcs en ciel et j'en passe.
Cet enfant, à l'instar de Guy Degrenne, passe le plus clair de son temps un crayon à la main et va chercher son inspiration en regardant passer les trains de marchandises, les RER, en s'extasiant devant la beauté du paysage derrière la gare d'Austerlitz (prenez la ligne 6 et vous verrez, il y a plein plein d'aiguillages, ce n'est pas moi qui le dis !).
Cet enfant semble donc promis à une brillante carrière artistique (Attention à toi Picasso !), à moins qu'il ne devienne cheminot, éboueur, conducteur de pelleteuse, pompier (et ENFIN, je pourrai hurler à la face du monde que j'en connais un personnellement !), goûteur de bonbons chez Haribo, docteur (il manie très bien le marteau à réflexes), footballeur, rédacteur des articles sur les glaces et la soupe dans la lettre de Picard.
Je dois me rendre à l'évidence : j'ai enfanté un génie (Un peu comme toutes les mères non ??) !!!







     Posté par Lydia M. le 18.10.02

Bienvenue dans un monde parfait.com

Il se passe un truc incroyable : je travaille désormais dans un univers parfait.

Tout n'y est que légèreté, volupté, politesse et humour, tout en continuant à travailler bien sûr, car tout de même, on est là pour ça, hein et puis le travail, c'est la santé pour sûr.

Et ça donne de trucs improbables du genre : "Bonjour tout le monde !", "Bonjour Mme Patricia, bien dormi cette nuit ? Non, parce que c'est très important le sommeil : vous savez ce qu'on dit, après une bonne nuit, on voit la vie autrement n'est-ce-pas ?".
"Vous avez pris votre pause-déjeuner ? Surtout, ne sautez pas un repas, c'est très mauvais pour la santé, et il ne faut pas plaisanter avec sa santé, hein Mme Patricia ?".
"Et l'homéopathie, vous y avez songé ? Ma fille, pour son eczéma, elle a tout essayé, et puis finalement son docteur lui a conseillé l'homéopathie, et là, paf, tout a disparu comme par magie".
"Vous partez Mme Patricia ? Ah oui, c'est vrai qu'il est déjà 18h01, alors, une bonne soirée à vous !".
"M'enfin quand même, que je lui ai répondu, ce n'est qu'un chien ! Moi je dis toujours, qui n'aime pas les chiens, n'aime pas les humains !".
"Le temps a fraîchi, j'ai sorti ma petite laine !".
"Ah, M'sieur Archibald, c'que vous êtes taquin, c'est vrai qu'il est taquin !!".
Tricot, Pierre du Nord, météo, croquettes pour chat, arrosage des ficus, rempotage, congélation, confitures et j'en passe : tous ces sujets de fond sont susceptibles d'être abordés devant la photocopieuse, en panne deux jours sur trois ("Tout de même, un bon papier carbone, il n'y a que ça de vrai !").

Tiens, en parlant de vrai sujet de fond, hier Mme D. et moi-même devisions pendant notre pause-déjeuner (60 minutes montre en main, l'heure c'est l'heure, attention on est très service-service), sur la façon de manger les Pim's, et surtout sur la nette baisse de qualité subie par le Pim's en 20 ans : AVANT, la génoise était plus épaisse, plus dense, bref, meilleure. AVANT, la couche de chocolat était plus épaisse. AVANT, tu pouvais difficilement détacher la confiture du biscuit et du chocolat. Désormais, tu peux dépiauter ton Pim's en deux secondes, et tu te retrouves à tenir dans ta main un indigent petit disque de confiture ramollo;

Ah làlà, même le Pim's n'est plus ce qu'il était.
Tout se perd, vraiment.








     Posté par Lydia M. le 17.10.02

Ma grand-mère n'était pas immortelle

Je l'avoue, j'ai vécu dans l'illusion que ma grand-mère était immortelle.
Cette grand-mère là, je n'ai pas pu envisager qu'elle disparaisse. Une partie d'elle-même était déjà pourtant ailleurs depuis quelques années : il ne restait plus qu'une vieille femme, toujours belle et digne, mais incapable de toute conversation sensée ("les vieux ne parlent plus ou alors seulement du bout des yeux" disait Jacques Brel).

Elle a bercé mon enfance, fait les meilleurs oeufs à la coque du monde, les meilleurs cakes aux fruits confits, les meilleures confitures de fraises et de mirabelles, et autres douceurs.
Elle sifflait dans sa cuisine, se pomponnait dans sa salle de bains après avoir enlevé ses drôles de blouses à fleurs, elle nous disait au revoir depuis le seuil de la maison en prenant soin de rester jusqu'à ce que notre voiture ait tourné au coin de la rue, elle était une patiente adversaire au Lexicon (antique jeu de cartes avec des lettres que plus personne ne connaît !) ou à la belote.
Elle savait aussi taper à la machine, et se moquer des nombreux visiteurs (qui me bassinaient franchement pour certains) en reproduisant leurs tics de langage ou leurs autres petites manies. Je ne me souviens pas l'avoir entendue élever la voix. C'était bel et bien "une grand-mère délicieuse" pour reprendre les propos de mon frère.

Je ne pouvais pas ne pas parler d'elle, même sur ce blog, où d'habitude le ton est moins sérieux, et lui rendre cet hommage, tourner cette page de mon histoire personnelle, parce qu'elle était aussi la dernière représentante d'une génration désormais disparue.

Je lui devais ces quelques mots.







     Posté par Lydia M. le 7.10.02

Encore une démission

C'est fou, le turn-over du Cook County Hospital de Chicago est en train d'avoisiner celui du Stalag 17 : après Malucci, parti en traitant Weaver de sale gouine nazie (un grand moment) et Cleo, qui ont succédé à Doug Ross et Carole Hathaway, et à Lucy qui s'est fait zigouiller à coups de grand couteau de boucher, c'est au tour de Benton de claquer sa démission.

(J'ouvre ici une petite parenthèse : je me suis toujours demandée pourquoi les américains sont si bien équipés en couteaux de boucher. Ils en ont toujours toute une panoplie chez eux, qui leur permet de se faire occire par un psychopathe de passage ou de l'occire sur le comptoir de la cuisine Poggenpohl. A croire qu'ils y découpent des boeufs entiers. Dans Urgences, le staff a besoin d'un immense couteau, avec une lame d'au moins 40 cm de long pour couper un gâteau, vert et rose. C'est comme ça que le schizo Paul Sobricki a accompli son terrible forfait. Je referme cette sanglante parenthèse).

Tout le monde se barre, pourtant l'ambiance est très bonne, notamment sous l'impulsion de Romano (qui se prénomme quand même Robert), qui présente d'indéniables qualités humaines (psychologie, disponibilité, écoute) propres aux grands managers, et je sais de quoi je parle. Il sait se montrer si compréhensif : quand Benton lui demande un aménagement de ses horaires pour passer plus de temps avec son fils (né super prématuré et atteint de surdité), après lui avoir dit que Carla était morte ("et alors ?"que dit l'affreux gnôme), évidemment Romano refuse, en lui jetant à la figure un truc sympa du genre : "Ouais c'est ça, sacrifie ta carrière pour devenir mère au foyer !".
Je pose la question : qu'est-il donc arrivé à Paul Mc Crane, ce petit rouquin gentil, un rien niais, qui découvrait son homosexualité dans Fame ?
Oui, c'est bien de cet homme que je parle : ce petit gars avec un regard d'épagneul et une chevelure mousseuse (et flamboyante). Dans Fame (en réécoutant la BO, le morceau final ressemble VRAIMENT à du Rondo Vénéziano), il pousse même la chansonnette, avec un certain talent. Il a mal tourné, c'est fou ce qu'il est devenu méchant !
Benton, c'est un winner, un gars qui a la gnaque, un super chirurgien qui a passé le début de sa vie professionnelle à montrer qu'il n'en est pas arrivé là uniquement grâce aux quotas, à la discrimination positive, mais grâce à du travail et de l'abnégation.
Il a le triomphe modeste le Peter. Du concentré d'humilité.
Et puis, s'il a réussi, c'est aussi parce qu'il n'a jamais fait dans le sentiment : l'affectif, c'est pas son truc. Il est tout de même à deux doigts de pleurer quand Carter (à qui il a sauvé la vie) lui offre un jeton de métro comme cadeau d'adieu ("j'aurais préféré une montre !").
Ce qui précipite son départ cest sa prise de conscience aiguë que sa vie de famille dit passer avant son travail : c'est beau, j'en ai la larme à l'oeil. A noter cependant que le départ de Benton a été préparé, avec l'arrivée, il y a quelques semaines d'un nouvel externe, noir lui aussi (question de quotas ?). Le Docteur Gallant sera-t-il à la hauteur ? C'est tout le problème des nouveaux dans une boîte : ce qui est sûr c'est qu'on ne demande pas au personnel des Urgences de réserver aux petits nouveaux "le meilleur accueil" (cf. Madame MD qui en parle très bien), comme au Stalag 17.
Je remarque enfin que les démissions au Stalag sont beaucoup moins sensationnelles et musicales : en dehors d'une secrétaire disparue dans des circonstances mystérieuses (Mulder et Scully sont sur le coup), c'est très banal chez nous, et surtout, personne ne sauve des vies avant de s'en aller.
Ce qui est certain par contre, c'est que nous sauverons les nôtres en nous barrant !!!