Hier, ça faisait deux mois exactement que tu nous as quittés.
J'ai cessé assez rapidement de chercher à comprendre comment une chose pareille a pu arriver.
Je tente aujourd'hui de vivre avec "ça".
J'essaie, précisément, de ne pas compter les jours, les semaines, les mois depuis que tu es mort. De ne pas me repasser sans cesse le film de cette terrible nuit où mon frère m'a appelé pour me l'annoncer (je n'ai pas oublié un mot de cet appel).
Je dois donc me résoudre à vivre avec cette insupportable absence.
Il ne se passe pas une minute pendant laquelle je ne pense pas à toi.
A la dernière fois que je t'ai vu vivant, un dimanche d'août au Parc Georges Brassens, pour un pique-nique. Pas loin de cette statue de l'âne qui t'a tellement plu.
A ce terrible moment où je t'ai vu inerte et froid, et pourtant si apaisé.
Tu n'as pas souffert, mais putain, nous qu'est-ce qu'on morfle maintenant...
Je n'écrirai plus sur toi ici.
Ailleurs sûrement.
Et je reviendrai quand la légèreté aura refait son apparition dans ma vie.
Il faut me laisser du temps...