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Papa
Posté par Lydia M. le 24.8.07
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Depuis mardi, tu n'es plus là. Tu es parti comme ça, vite, très vite, trop vite. Comme a dit ma mère, tu nous a filé entre les doigts. Tu te savais probablement mal en point, mais tu ne nous en a rien dit ou presque. Tu ne voulais pas qu'on s'inqiète pour toi. Tu ne voulais pas non plus être entre les mains d'autres médecins, ni qu'on te voie amoindri, souffrant dans ce milieu hospitalier que tu connaissais sur le bout des doigts et que tu détestais tant. Tu ne voulais sans doute pas non plus prendre ta retraite, ne plus exercer la médecine et cesser alors d'être au service des autres, les soigner, les rassurer, les écouter, ce que tu as toujours su faire à la perfection.
Bien sûr, tu avais aussi un sacré caractère de cochon, un humour au 15è degré qu'une personne sur deux ne comprenait pas. Tu avais beau bougonner, souvent, élever la voix, parfois, tu étais toujours là.
Tu es parti de rien, de ton village perché là-haut sur les montagnes de Kabylie, où tu te les gelais l'hiver, dans un parfait dénuement. Tu as traversé la Méditerranée, pour venir faire des études. Tu savais que ton salut était là. Tu as rencontré ma mère, te prenant l'amour, le grand, en pleine tête, en plein coeur. Et bien, sûr, j'en suis le fruit, de cet amour, dont personne ne voulait entendre parler au début : forcément, un kabyle qui tombe amoureux d'une juive ashkénaze, en pleine Guerre d'Algérie, ça fait désordre.
Récemment, j'ai pensé qu'un jour, il faudrait bien que tu meures, toi aussi, ceci faisant partie du cours des choses.
J'ai tellement redouté ce moment où je devrais parler de toi à l'imparfait.
Je t'aime. Repose en paix.
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La madame elle est partie
Posté par Lydia M. le 11.8.07
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Encore, penseras-tu, elle part ENCORE en vacances, la taulière. Oui. Moins loin. Mais quand même. Je prends encore un peu mes cliques, sans oublier mes claques. A moi la brioche vendéenne et la reprise des entraînements intensifs(...). Je reviens Samedi prochain. D'ici là, surveille mon appartement pour moi steuplé, paske bon, un cambriolage ça va... deux, heu... non rien. Et n'oublie pas d'arroser mes géraniums non plus. Ciao !
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Bienvenue !
Posté par Lydia M. le 8.8.07
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Voué. J'avoue que j'ai été un rien pessimiste dans mon post précédent, me plaisant presque à imaginer que tu étais une espèce en voie de disparition, voire que tu avais carrément disparu, ami lecteur désoeuvré. Ben non. Tu es quand même encore un peu là (et je ne parle pas uniquement de cet helvète qui manipule l'onomatopée évocatrice comme personne). Oui, je m'adresse aujourd'hui spécialement à toi, nouvel ami lecteur, toi qui arrives parfois ici par le plus grand des hasards au gré de recherches que je pourrais avoir l'outrecuidance de qualifier de "complètement débiles", ce que je ne ferais pas car je te respecte un tant soit peu quand même. Soit. Mais bon. Je ne vais donc pas te ridiculiser en dévoilant l'objet de tes recherches, in extenso (poil au dos). De toutes façons, à force d'écrire d'innomables conneries, j'ai fini par admettre que tu n'arriveras jamais ici en googlant "Psychanalyse lacanienne" ou "Postulats de la mécanique quantique". Mais franchement, tu crois vraiment que tu vas trouver ici la réponse à cette question ? Sache que je ne sais pas coudre, à part faire des ourlets et recoudre les boutons, et que lorsque j'aurai du temps devant moi, je n'aurai (en principe, mais mon cerveau peut me jouer des tours) pas l'intention de me fabriquer un bonnet de schtroumpfette. Et si ça m'arrive, par pitié, qu'on m'abatte sur le champ (mais je veux être anesthésiée avant).
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Il ne faut pas...
Posté par Lydia M. le 7.8.07
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- Ne pas respecter le Code de la route en Vélib', aille ouille, ça peut faire mal. - Prendre de Vélib' le week-end ou le soir. Sauf si on aime la marche à pied. - Traverser le boulevard Garibaldi. Jamais. Trop dangereux. Même au feu tricolore. - Ouvrir le tiroir de mon bureau sans autorisation spéciale (dedans, il y a un joujou pour chat, qui le rend totalement hystéro). - Embêter son chérid'amour lorsqu'il est préoccupé. Le mieux c'est de savoir être zentille au bon moment. Après, c'est trop tard. Et les remords, c'est pas bon pour la santé. - Trop chercher à savoir. C'est mieux. Souvent, même si d'aucuns pensent que c'est un peu trop facile. Mais ça ne peut pas tout le temps être compliqué. - Penser au mois de septembre, déjà plein à ras bord, d'obligations professionnelles, de contraintes personnelles etc.
(T'as pas tout compris, hein, ami lecteur ? Bof, spa grave, de toutes façons, t'es pas là en ce moment...).
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