Montigny-lès-Metz via Vitry-le-François

Montigny-lès-metz, c'est l'endroit où habite Patrick Dils. Une ville comme il en existe tant dans l'Est de la France, où la tristesse et l'ennui suent par les pores de tous ceux qui l'habitent et la traversent. Des gens simples, la famille Dils : chemise à carreaux fermée jusqu'en haut sous vieux gilet élimé, jardin potager et cuisine en formica, pendule arrêtée depuis des années sur buffet d'un autre âge. Tu sors de la maison, tu traverse la route, tu grimpes sur le fameux talus et te voilà au bord de la voie ferrée. Le cadre n'est pas bucolique et ne prête franchement pas à la rêverie, alors les collections de timbres, ça peut distraire un peu. Patrick Dils n'est apparemment pas Jeffrey Dahmer, ni Francis Heaulme. Monsieur et Madame Dils ont plusieurs fois pris la ligne Metz-Paris, que je connais bien, au moins dans ses 200 premiers kilomètres, sous le crachin et la grisaille, c'est l'horreur. Les abords de Vitry-le-François, c'est désespérant.

Vitry-le-François : traversée par la Nationale 4, ses casernes aujourd'hui désaffectées, ses rues à angles droits et sa halle, issues de la reconstruction d'après-guerre. Ni rurale, ni urbaine, ni vraiment agricole, ni vraiment industrielle : au coeur de la Champagne pouilleuse, sa destruction quasi-totale lui a certainement fait perdre tout son caractère et son intérêt. L'immense tristesse qui m'envahit les rares fois où j'y retourne ou passe s'explique forcément : mon grand-père y est enterré au cimetière juif (qui jouxte les abattoirs, pour une raison qui m'échappe totalement), ma grand-mère y termine ses jours dans la 4è dimension et, pour couronner le tout, Le Pen vient d'y faire 27%. Pour ne pas fondre en larmes, je pense, avec une certaine nostalgie, aux parties de pêche dans la Saulx, aux mouillettes trempées dans les oeufs à la coque, aux gaufres, à la cueillette des jonquilles puis du muguet, et aux "tournées" en DS pour voir les bêtes (les vaches dans les prés.



P.S. : que le gens arrêtent de m'envoyer des mails pour m'expliquer que Le Borgne est un gros facho. Je le savais depuis longtemps !!!

Peste et choléra...
Plus ça va, et plus je me demande comment je vais réussir à coller un bulletin pour Chirac dans cette foutue enveloppe le 5 mai prochain...Me reviennent en mémoire plein de bons souvenirs : la jolie citation sur le bruit et les odeurs, Ouvéa, Malik Oussékine, les HLM de Paris, le tandem Pasqua-Pandraud...J'en oublie sûrement...En même temps, ne pas voter me met, nous met en danger : inscription de la préférence nationale dans la Constitution, rétablissement de la peine de mort, sortie de l'Union européenne (et retour du franc), et d'autres réjouissances (autres "points de détail")...

En route pour le 4ème Reich ?
Et voilà...après une campagne électorale pleine de promesses, menée par des hommes charismatiques et guidés par la passion, ce qui devait arriver est arrivé...Notre Jean-Marie à nous, que l'Autriche toute entière nous envie, sera, après 46 ans d'une attente sereine(traaaaaaaanquilleuh, comme diraient certains...) et le temps de se faire poser un très joli oeil de verre (j'aimais bien le bandeau, qui faisait tortionnaire à la retraite), l'homme à abattre du second tour.
En dehors du fait que je dois, dès maintenant, entamer un entraînement intensif pour aller voter Chirac dans 15 petits jours, j'avoue que l'échec phénoménal de la gauche fait froid dans le dos...La France des petites gens vit avec la peur et la haine au ventre...
La logique d'appareil et les querelles intestines ont mené à cette cata...Jospin a sans broncher, laissé des petits cons siffler la Marseillaise au Stade de France : tout un symbole, des gosses de 12 ans, à qui personne ne dit jamais rien de peur de se faire démonter le portrait...
Pendant ce temps, Francis Lemarque a cassé sa pipe. C'est déjà chiant de mourir, mais alors mourir à un moment pareil, quelle déveine !

Miss Aisne...
J'aime beaucoup la Picardie en général, et l'Aisne en particulier. Les gens y ont un accent fort gracieux, aussi mélodieux que celui de des marnais, mais moins léger que celui des mosellans. J'aime tellement l'Aisne, que je le crie avec force : crétins déjà fans de Sandra, n'allez pas dans l'Aisne, laissez mon frère et sa famille tranquilles. Les couchers de soleil y sont plus beaux qu'ailleurs, je vous assure. Ne prenez jamais l'autoroute de l'Est...Allez plutôt dans le Sud, sur la côte d'Azur, on vous y accueillera à bras ouverts.
Miss Aisne a donc rejoint l'autre miss.

L'autre miss, c'est Miss Haine, Angéla, dont la transformation physique ne présage rien de bon...elle commence à avoir la tronche de celle qui va collectionner des morceaux de chair ou des organes dans des bocaux...En même temps, je la comprends : les créatures mi-humaines, mi-animales qui l'entourent mériteraient d'être conservées et confiées à la science. La taille du cerveau de certains, à supposer qu'ils en aient un, doit avoisiner celle de mon poisson rouge, dont je me remets très mal de la chute mortelle.

Quant à moi, miss DP 2002, plébiscitée par mes camarades non syndiqués, je suis ravie aujourd'hui, car mon chef est parti révolutionner l'avenir des services publics locaux à Bruxelles : un vrai bonheur pour la tête et pour les tympans !

Nids de crétins...
Le meilleur du Loft se trouvant sur les blogs de mes camarades non syndiqués, et pour éviter d'en ajouter une couche (ce qui n'est ABSOLUMENT pas mon genre, mais alors pas du tout), je dois dire que je me suis lancée dans une recherche passionnante : celle de l'identification des nids de crétins.
Le premier, le plus visible, est à la Plaine-Saint-Denis : un meublé Ikéa de 250 mètres carrés (sans la piscine à boules...). Les individus qui le composent s'ammerdant ferme (avec un grand "A"), je propose que, pour la prochaine fois on les enferme là-dedans en leur laissant monter les meubles...
Le second, est clairement celui d'un parti qui pourrait bien faire 13% au 1er tour, et dont le grand mamamouchi a dit : "je suis socialement de gauche, économiquement de droite et nationalement de France". Il faudra qu'on m'explique le "socialement de gauche". Je vais demander à Goebbels, il doit bien avoir une idée lui...

Le 3è, c'est mon travail : enfin d'après mon chef, que je bénis chaque jour de me donner des perspectives de carrière très intéressantes. Je dois signaler que le poisson mort-ressuscité me voue depuis hier un culte presque déraisonnable : il est venu me parler d'abord, puis me couvrir de cadeaux publicitaires...La prochaine étape est certainement de saisir le délégué du personnel, jour que je le rappelle, nous devrons absolument immortaliser...

P.S. : l'église à côté de mon travail fait des baptêmes d'animaux...je vais aller demander un baptême posthume pour mon Lulu...

Des ammerdements, toujours des ammerdements, avec un grand "A"
Il ne se passe rien au Loft, en dehors de quelques crêpages de chignon, et de LA révélation de l'année (très surprenant, on ne s'y attendait pas du tout, mais alors pas du tout...). Il ne se passe pas grand'chose non plus à mon travail que j'aime de plus en plus. Ah si tout de même : le poisson mort est ressuscité d'entre les morts. Il a été un peu obligé de sortir de sa léthargie, car je lui ai refilé un super dossier (une opportunité en or massif pour relancer sa carrière internationale). Une occasion supplémentaire pour me haïr de plus belle (ce qui m'est parfaitement égal, dans la mesure où je prends ça de qui ça vient).
Par ailleurs, j'ai décidé d'arrêter d'avoir des idées à la place de mon chef, qui ne me le rendra jamais au centuple, car je ne suis qu'un misérable avorton sans cervelle (à qui le grand capital ment en permanence) qui peut déjà s'estimer heureuse d'avoir un travail (payé en plus).

Poissons morts...
Après le vrai poisson mort, le mien, mon Lulu à moi (que certaines personnes malfaisantes de mon entourage voulaient achever au Bref Javel), j'ai découvert qu'il en existait d'autres : un dans le Loft (cf. http://monavissurtout.blogspot.com, by M.D. de Paris), et un à mon travail. Celui de mon travail a très clairement un emploi fictif, et reste prostré dans son bureau toute la journée...De temps en temps, nous allons vérifier si cette personne respire encore...J'avoue que l'intensité de son regard est effectivement proche de celle de la dorade au four.

P.S. : je suis abasourdie : j'ai fait un test pour savoir pour qui voter aux Présidentielles, and the winner is...Noël Mamère. Trop c'est trop !!!

Pétition
Je pétitionne pour le retour dans le loft des crétins l'année dernière, qui, à côté des furieux actuels, font office de prix nobels mâtinés de castors juniors. Ces psychopathes vont nécessairement s'entretuer...


P.S. : gros G. sent le désodorisant pour voiture

Petits porteurs...
Consternation après ce que j'ai vu hier soir...D'abord un reportage sur le film X : Billy Woodman (ancien flic révoqué de la police), producteur-réalisateurs de films X part à Budapest recruter de la chair fraîche. Sa cible ? Des petites étudiantes qui feraient presque tout pour augmenter leur pouvoir d'achat. Déroulement de "l'entretien" : une demi-heure (pour les plus sceptiques) de conditionnement psychologique au cours de laquelle seront abordées des questions fondamentales, comme la sexualité (normal pour faire des films de cul) et la démocratie...Puis, une épreuve pratique : le patron doit tester sa recrue afin de "s'assurer qu'elle sait tout faire"...L'autre partie du reportage était sur la tendance du moment : exit le porno classique, aujourd'hui c'est le viol, la barbarie, la torture, la scatologie (miam !) et les tournantes qui font marcher le commerce. On est pas loin des snuff movies ("le petit déjeuner de Guy Georges"!!!). A la fin, j'avais envie de prendre des actions chez Marc Dorcel, qui, il faut le dire, ressemblerait presque à Noël Noël dans le Père tranquille !!
Pour me remonter le moral, je suis allée faire un tour sur la 6 pour jeter un oeil sur le Loft 2...J'ai tenu 10 minutes...Je pose la question : si à 21 ans la terre entière t'est déjà passé dessus, que faire à 25 ans ? "Ben du porno !", m'a répondu M.D. ce matin. Logique tout ça, non ?

Pour une description détaillée du Loft 2, voir le site de M.D. de Paris : http://monavissurtout.blogspot.com, voir aussi le blog de mon PaCasuppléant (celui avec les tablettes de chocolat de la mort) : http://paca.blogspot.com

A faire peur...
J'ai déjà parlé des toilettes gracieusement mises à notre disposition par notre employeur (jusqu'à la prochaine note de service ?) pour en souligner l'état avancé d'insalubrité. Une fois accomplie la difficile épreuve de la miction, une autre épreuve, et pas des moindres, t'attend camarade non syndiqué : celle du lavabo. Celui-ci est placé sous un projecteur de 40 000 watts, qui révèle, ou plus exactement, sublime la moindre petite imperfection. Pendant ce temps, tu te brûles les mains au 5è degré (à croire que nous sommes au-dessus d'une source thermale) et de toutes façons, même s'il te restait des mains, tu ne pourrais pas les sécher car la serviette ne se déroule pas.
Après un déjeuner de concertation avec mes camarades de stalag, je vais demander, en tant que délégué du personnel, la création d'une fosse d'aisance dans le jardin.

P.S. : mon pacasuppléant et sa coturne irrascible (celle qui s'obstine à faire le crumble dans des moules en pyrex) ne veulent pas me dire quelle est leur arme secrète pour faire revenir gros G. dans leur bureau. Je me demande bien pourquoi...

Froid aux mains...
Un type qui a fait le tour du monde latitude zéro, 6500 km à la nage, remonté l'Amazone en pirogue, appris à naviguer avec "la navigation pour les nuls", s'est fait bouffer par les fourmis rouges, est obligé de mettre un terme à son expédition au pôle Sud pour cause de mains gelées...personne ne lui a donc dit d'emporter des moufles ?

Ca s'arrange au stalag...
Notre chef veut tout savoir : nos réunions, les gens à qui l'on écrit, ceux à qui l'on envoie des fax...Notre chef veut nous obliger à ranger nos affaires en suivant un plan de classement que Goering nous jalouserait...
Bientôt, notre chef installera des caméras jusque dans les toilettes (où je ne vais plus jamais, sauf en cas d'extrême urgence), notre chef fera l'appel dans la cour, et lorsque nous manquerons à nos obligations, 10 pompes et/ou 10 coups de fouet selon la gravité du délit.
Ami entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Ami entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
Montez de la mine, descendez des collines camarades...
etc, etc

Qu'il repose en paix
Il y a peu, j'ai perdu un être cher : silencieusement, Lulu a dit adieu à la vie et a fait le grand saut. Par une fraîche nuit de printemps, mon Lulu a rejoint la Queen Mum, au paradis, là où ceux qui ont fait le bien sur terre ont leur place réservée...Il était sympa mon Lulu, toujours d'accord avec moi, pas exigeant, pas très bavard, mais fidèle comme un cocker.
Il a eu une belle cérémonie rien que pour lui, une oraison funèbre* et un cercueil customizés, Lulu.
Malgré mon chagrin, j'ai vidé l'eau de son aquarium et remisé les daphnies, l'épuisette et les petits cailloux colorés...
Toujours je te chérirai mon Lulu...



* Pour l'oraison funèbre, voir le blog de mon pacasuppléant http://paca.blogspot.com

Pour qu'elle ne soit pas en reste, et pour lui montrer que je ne lui en veux pas depuis notre affrontement épistolaire sur les moules en pyrex VS les moules en porcelaine à feu (qui sont, je le rappelle plus performants pour faire le crumble), je vous conseille également le blogspot d'une de mes collègues, qui travaille aussi dans la sérénité. Mon adjointe lui ayant volé G. (qui n'est pas un point mais un animal de compagnie à l'hygiène douteuse et au cerveau parfois lent), je lui dois bien ça : http://monavissurtout.blogspot.com

Je crois qu'aujourd'hui, IL est à mon travail..."IL" c'est le Poltergeist ! IL s'est insinué dans les toilettes, lieu mythique (ô combien) et poétique (encore plus). Tout ça pour dire que si vous avez une envie de faire votre petite ou grosse commission à mon joli travail, où personne ne se fait jamais humilier et travaille en toute sérénité (enfin quand les gens ont du travail, ce qui n'est pas le cas de tout le monde), surtout, ne venez pas à mon dit joli travail : très présentement, les toilettes n'y sont pas fréquentables, à moins de se draper dans des lingettes antibactériennes qui éliminent MEME les colibacilles fécaux.
Poltergeist, va t'en contaminer d'autres cabinets, sur d'autres lieux de travail ! Je peux même te donner des noms...




t.com

Ma vie oscillant en ce moment entre vacuité et vacuité (excuse-moi mon petit lapin d'amour, mais je ne dis pas ça pour toi...), il m'est quand même arrivé quelque chose ce we (en dehors du fait que la France a écrasé les courageux irlandais).
Alors, voilà : je suis allée à la cave. Ma cave est un endroit très accueillant, au 2è sous-sol de mon immeuble. Souvent devant ma porte, je trouve d'ailleurs soit une très grosse poubelle, soit une souris morte, c'est au choix. Pourquoi suis-je allée à ma cave ? Pour m'occuper ? Non, je ne m'emmerde pas à ce point. Pour chercher des affaires...Et puis pour jeter des vieilleries, afin de soulager mes instincts obessionnels compulsifs. Clés de cave et trucs à jeter dans main gauche, clés d'appartement dans main droite, je laisse ma cave ouverte et me dirige prestement vers le vide-ordure et sa trappe. J'ouvre la trappe et je jette, encore plus prestement, le contenu de ma main gauche...tout le contenu de ma main gauche...j'entends un petit cling, cling...MES CLES, ENFER ET DAMNATION, BORDEL DE MERDE, MES CLES !!!
Pas de panique ma chérie, ce n'est qu'un vide-ordure muni d'une couche en voie de sédimentation d'environ 40 cm d'immondices...
Courageuse la fille, elle va chercher des trucs à empiler sur lesquels monter pour avoir vue plongeante car une trappe de VO se situe à 2 m environ du niveau du sol, elle retrousse ses manches, et farfouille en chantant...
Et bien, personne n'y croira (enfin comme tout le monde s'en tamponne, c'est parfait...), mais je les ai retrouvées mes putains de clés, et me les suis fait greffer sur la main pour ne plus les perdre...

bien, démarrage de mon blogspot : mes aventures ou mésaventures selon que j'ai le Poltergeist, ou non...