Le fléau

Que serait-ce blog sans mon ex ? Je me suis déjà posée cette épineuse question.

Je la reformule aujourd'hui : Que serait ce blog sans la mère de mon ex ? (Petite parenthèse non nostalgique : il y a tout de même fort à parier que cette charmante personne, désormais mon ex belle-mère, a une part de responsabilité non négligeable dans le fait que son rejeton est aujourd'hui mon ex. En plus du fait que je suis une sorcière poilue, évidemment, mais passons).

Mon ex belle-mère, Viviane Brisecouilles, que j'appellerais ici Viviane B. pour préserver son anonymat, est née pour faire chier le monde.
C'est comme ça, on n'y peut rien, une vraie plaie, une chiasse noire : le mieux c'est de l'éviter, la fuir comme la peste. Mon ex, dont on sait qu'il est un gars courageux et qui assume tout, a bien compris : il me colle entre eux deux quand il n'arrive plus à juguler ce flot ininterrompu de connerie. Hier encore, j'ai été confrontée à sa perversion maladive, qui m'a fait totalement sortir de mes gonds.

Mme Viviane B. est une assistée, qui passe son temps à faire des procès (d'intention, puis des vrais) au reste du monde. Son ex-mari (qui l'a fait interner d'office dans un grand hôpital psy parisien) en sait quelque chose, ses ex-employeurs aussi.
Elle s'emmerde en ce moment, alors elle voudrait garder le Timinus toute la journée, l'emmener au catéchisme, lui donner des polyvitamines (car elle pense que, comme ses propres enfants, Timinus est tout carencé. Tu parles, il est gaulé comme un moustique, il bouffe comme un chancre), voire venir habiter chez moi pour s'en occuper encore plus souvent.

Mme Viviane B., à notre 1ère rencontre (il y a environ un siècle, un des déjeuners les plus dégueus de ma vie, avec des trucs carbo à l'extérieur et crus ou encore congelés à l'intérieur) a fait cette géniale sortie, rien que pour moi : "Franchement, moi je ne comprends vraiment pas ces gens qui n'ont pas de religion !". Voilà, j'étais classée infréquentable d'emblée. Evidemment, j'aurais du me barrer (je suis une spécialiste : j'adore quitter les repas telle une diva outragée, et je fais ça très bien, on vous le confirmera), et je regrette de ne pas l'avoir fait (Ah, l'amour vous fait faire de ces choses !).

Mme Viviane B. était affublée d'un petit frère, divorcé dans des conditions cataclysmiques, qui est allé buter son ex-femme sur son lieu de travail avant de s'occire lui-même. Après cet épouvantable drame, j'avais suggéré à mon ex qu'il fallait peut-être en parler à un psy par exemple, et il m'avait répondu que ce genre de choses arrivait "dans toutes les familles".

Je pourrais continuer comme ça pendant des pages et des pages, mais inutile de gaspiller mon énergie (et la vôtre par la même occasion).

Inutile non plus de vous apitoyer sur le sort de mon ex, il entretient sa névrose comme les anglais bichonnent leur gazon.

Finalement, la seule chose qui me reste à faire, c'est de te souhaiter bon courage Linda, bonne continuation, et surtout, bienvenue dans ce cloaque familial !!!!!