Le blog à Lydia M.
Mes (més)aventures, ma vie, mon oeuvre. Du palpitant en veux-tu en voilà, forcément.
Un petit commentaire en privé ? mesaventures(at)gmail.com


 

Avant j'écrivais là :
Paris15.fr
Film à voir

Souvent je traîne par là :
(Suisse mais) Bon pour ton poil
So Tangibeule
Khazâd, feignant, l'a arrêté (mais en fait, non, mais en fait si)
Lelapin
Schtroumpfs
Wayne, feignant, comme Khâzad (mais en fait, non, mais en fait si)
Du bon miam
Yeux ouverts


 

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     Posté par Lydia M. le 14.12.04

Les monologues du vacherin*
ou
les confessions d'une peau de vache (c'est moi en principe)

Après le cochon, puis le lapin, c'est en ce moment la vache, ou plus exactement l'un de ses sous-produits, le lait, fermenté et non pasteurisé qui occupe une place de choix dans ma vie (et aussi la chèvre et la brebis).
Je vous entends ricaner, bande d'enfoirés sans coeur, "Ah, ben si c'est tout ce qui lui reste à la pôvfille, elle est foutue !".

D'abord, c'est pas tout, et ensuite, euh, c'est pas tout.

J'ai commis l'irréparable en oubliant dans un réfrigérateur de l'Est parisien, outre une portion de riz au lait à la vanille bourbon de Tahiti dans un Tupperware sur lequel j'ai tiré un trait, un délicieux Chaource, glané au marché de Troyes, en compagnie de cette personne qui me gouroutise (car je suis inconsistante, faible et lâche). Il était tellement bon, gras juste comme il fallait, et parfaitement affiné, donc pas trop frais, et pas trop sec (je parle du fromage, hein, pas du reste. Sur le reste, qui se reconnaîtra certainement, je m'abstiens de tout commentaire).
Depuis, j'ai multiplié les expériences extrêmes, en faisant l'acquisition, entre autres, de Saint-Félicien et de Vacherin, les deux se dégustant à la petite cuiller. Une récente soirée, celle où nous évoquâmes la convivialité avec les doigts, nous donna l'occasion, à mes camarades (qui m'ont honteusement entraîné dans la beuverie, une personne aussi sobre et intègre que moi, une respectable mère de famille du 15ème arrondissement) et à moi, de faire fondre successivement dans nos crêpes toutes sortes de fromages à pâte pressée cuite et non cuite, les recouvrant ensuite éventuellement d'une couche de confit de noisettes artisanal, voire de miel. Un peu plus tard, au cours de l'une de nos désormais traditionnelles conférences gastronomiques du dimanche soir, nous plongeâmes avec délectation des lamelles de gorgonzola et de tomme de chèvre dans de la soupe maison...
Alors, OUI, c'est vrai, je l'avoue, je suis dépendante, bonne pour la cure de désintoxication, l'unité d'addiction : les fromages affinés, je ne peux plus m'en passer...
Un genre d'histoire d'amour en somme...qui donne mauvaise haleine, mais ON S'EN COGNE GRAVE !
Ce midi, j'ai déjeuné d'une tartine au Saint-Marcellin fondu : le monsieur qui me l'a confectionnée, un jeune gars fort bien fait (trop drôle, hein ? Bien fait...) de sa personne m'emballant mon bien dans une boîte surdimensionnée, à peu près de la taille d'un accordéon, me dit : "Voilà une jolie tartine, pour une ravissante princesse !". Waouh, c'est super sympa (enfin, c'est un commerçant, donc je relativise) ! Toujours au top dans la réplique pourrie, j'y réponds : "Ben, c'est vous qui le dites, je vous laisse seul responsable de vos propos...une princesse, peut-être, mais une princesse qui mange du Saint-Marcellin !".

Voilà, la princesse qui bouffe du Saint-Marcellin, ben c'est juste moi.
Et c'est TROP la classe.

Mon objectif est d'arriver à dire, sans me marrer au prochain homoncule qui croisera mon chemin, "Viens chez moi goûter mon Trou du cru !".




*Comme promis.
Oui, je sais, je suis logorrhéique aujourd'hui.