Dieu m'habite (volet 2)
Constatant que mes fidèles lecteurs s'impatientent, et avant qu'ils ne se lassent, je me sens quasi-obligée de m'exprimer ici même, alors que, très objectivement, je n'ai pas grand'chose à raconter (enfin, rien de faramineux, mais finalement peut-être pas plus et en tout cas pas moins que d'habitude...).
J'ai envoyé ce midi ma jumelle qui picole à un succulent déjeuner, en compagnie du gratin de mon piti milieu professionnel, soit, pour résumer, d'éminents personnages de plus de 50 ans, coutumiers du fait qu'on les écoute parler religieusement. Cette situation d'observation présente un avantage majeur : on peut s'empiffrer tranquillement, pendant que ces messieurs ergotent sur des sujets hautement stratégiques (et miam, c'était très bon, d'après mes informations).
Ma jumelle m'a toutefois rapporté un fait inquiétant, ou du moins à classer dans la catégorie des "à surveiller de très très près" : son patron (qui est aussi le mien), lui a fait une remarque au moment où le serveur lui remplissait pour la seconde fois sa flûte à champagne. Du coup, la jumelle y est allée ensuite mollo sur le pinard, pourtant fort goûtu. Dignité, santé et sobriété : tels seront les maîtres mots de notre année (à elle et à moi) 2005 (en plus de la repousse programmée, mais sous haut contrôle, des cheveux et des ongles, le reste repoussant de manière plus désordonnée).
Mais venons en au fait : puisque je n'ai pas réussi à localiser ma trumelle, c'est à dire la 3ème du lot des Lydia, celle qui s'envoie en l'air (et sans lancer aucun appel au peuple bien entendu), je me demande, du coup, si je n'ai pas été touchée par la grâce divine. Je m'étais déjà interrogée il y a quelques mois de cela, sur le fait que le seigneur m'envoyait des messages pour faire de moi sa fidèle serviteuse, son agnelle dévouée...Et là, devant la période d'abstinence qu'il m'impose, je me demande s'il ne s'agit pas d'une épreuve divine, destinée à me faire embrasser une nouvelle vocation, placée sous le signe de la chasteté.
Je me mets donc au diapason.
J'abandonne (provisoirement ?) les Sex Pistols, dont un camarade, désormais ex-bloggueur, m'a gentiment gravé l'excellent "The great rock'n'roll swindle" (un gars très proche d'une
amie que j'ai, partie quelques jours au pays des joueurs de foot, des prostipathéticiennes opérées et de la samba) pour me consacrer à la musique sacrée et à ses dérivés, de plus ou moins bon goût.
Incontestablement, ma chanson du moment est donc celle-ci, chantée par Jeanine Deckers, plus connue sous le nom de Soeur Sourire :
Dominique
Dominique, nique, nique
S'en allait tout simplement,
Routier, pauvre et chantant
En tous chemins, en tous lieux,
Il ne parle que du Bon Dieu,
Il ne parle que du Bon Dieu
A l'époque où Jean Sans Terre, d'Angleterre était le roi
Dominique notre père, combattit les albigeois.
{au Refrain}
Certains jours un hérétique, par des ronces le conduit
Mais notre Père Dominique, par sa joie le convertit
{au Refrain}
Ni chameau, ni diligence, il parcourt l'Europe à pied
Scandinavie ou Provence, dans la sainte pauvreté
{au Refrain}
Enflamma de toute école filles et garçons pleins d'ardeur
Et pour semer la parole, inventa les Frères-Prêcheurs
{au Refrain}
Chez Dominique et ses frères, le pain s'en vint à manquer
Et deux anges se présentèrent, portant de grands pains dorés
{au Refrain}
Dominique vit en rêve, les prêcheurs du monde entier
Sous le manteau de la Vierge, en grand nombre rassemblés.
{au Refrain}
Dominique, mon bon Père, garde-nous simples et gais
Pour annoncer à nos frères, la vie et la vérité.
{au Refrain}
Le tout est de ne pas finir pendue comme la soeur en question...