Ca s’en va et ça revient…
C’est fait de tout petits riens.

C’est ma vie, elle est faite comme ça.
Mais ce n’est pas un puzzle que j’assemble avec patience et abnégation (non, car tout comme cette dame, qui a par ailleurs un très très joli bonnet, j’ai horreur de ça). Chaque petit rien collé à l’autre ne forme pas un tout, ni un ensemble vraiment cohérent. Il y a de sacrées contradictions là-dedans, des tas de trucs qui ne s’emboîtent pas, des assemblements complètement de guingois, toujours prêts à se désolidariser.

J’essaie juste de ne pas être spectatrice de ma propre vie.
D’avancer, pas à pas, de ne pas vouloir monter les marches quatre à quatre pour être plus vite en haut,sans doute par peur de ce que je pourrais y trouver (ou pas).

Je n’aspire pas à une vie conjugale bien rangée. J'en suis bien incapable.

Je suis guidée par une toute petite lumière, qui bien souvent vacille, mais ne s’est encore jamais éteinte. Par l’espoir, d’être heureuse et de rendre quelqu’un heureux, sans que se pose de manière cruciale la question du lendemain qui fait peur.
Cet espoir, je me rends compte que je l’ai encore, je ne l’ai pas perdu. C’est lui qui me fait encore avancer. Lui qui fait qu’à chaque fois, je repars avec envie (un peu émoussée quand même ?) mais aussi la trouille, encore et encore, d’y laisser des plumes.

Je me dis malgré tout qu’à un moment, je n’avancerai plus, parce que pas délestée du poids de mes chagrins antérieurs.

Là, il sera temps de s’inquiéter pour moi.


(Et oui, un lundi en fanfare. Glacial. Tout en frissons. Le manque de sommeil. Grosse fatigue)